Après s’être concertées avec les représentants des filières énergie, transports, BTP et déchets/eau, les ministres Barbara Pompili (Transition écologique et solidaire), Emmanuelle Wargon (Logement) et Bérengère Abba (Biodiversité) ont présenté les annonces du gouvernement quant au reconfinement.
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Les chantiers ne s’arrêteront pas. Barbara Pompili a rappelé que le premier confinement avait entraîné « un arrêt brutal [du secteur du BTP] le temps de définir un nouveau mode », promettant que « ce scénario ne se répétera pas ». Contrairement aux mesures prises au printemps, aucun délai supplémentaire n’est prévu pour les chantiers. Concernant les projets en cours ou futurs d’énergies renouvelables, « à ce stade nous n’avons pas identifié de besoins spécifiques du secteur, précise le ministère. Il n’est pas prévu que les chantiers s’arrêtent et les services publics sont toujours là pour instruire les demandes. »
Les services de collecte de déchets et de traitement des eaux continueront de fonctionner comme à l’accoutumée. La création d’une filière pour le recyclage des masques jetables n’est pas prévue pour le moment : « Il existe des initiatives qu’il faut saluer, mais la mise en place d’une filière est un processus lourd, explique Barbara Pompili. Cela nécessite la mise en place d’une collecte spécifique, et le gisement de masques jetables en termes de tonnage est aujourd’hui assez faible pour soutenir une filière. Nous soutenons les initiatives qui pourraient émerger via le fonds économie circulaire de l’Ademe. »
« Les agences de l’eau poursuivent leur mission, avec en perspective une continuité dans le suivi de l’instruction des propositions de territorialisation du plan de relance », ajoute Bérengère Abba. Les sangliers et cervidés pourront continuer à être chassés dans le cadre de la régulation de leur population, sur demande du préfet, « après concertation au sein des conseils départementaux et des commissions départementales de la chasse et de la faune sauvage ». La secrétaire d’État à la biodiversité assure que ces autorisations se feront dans un cadre restreint et contrôle, notamment pour lutter contre l’endommagement des cultures et forêts, et des maladies comme l’influenza aviaire et la peste porcine.