Barbara Pompili a présenté les grands dossiers de son ministère. Crédits : Capture d'écran
Projet de loi climat de la Convention citoyenne, plan de relance et lutte contre le gaspillage des ressources... La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a passé en revue, vendredi 22 janvier, les grands dossiers de l’année 2021 de son ministère.
La ministre Barbara Pompili a détaillé vendredi dernier les points importants de son ministère de la Transition écologique en 2021. Elle a évoqué pendant cette conférence de presse transmise sur Twitter, le projet de loi visant à inscrire la préservation de la diversité biologique et la lutte contre le dérèglement climatique à l’article 1er de la Constitution, le projet de loi climat et résilience issu des travaux de la Convention citoyenne, la déclinaison du plan de relance, et la lutte contre le gaspillage des ressources.
« Jamais la question écologique n’a disparu de l’actualité et des préoccupations collectives. Nous l’avons vu pendant le premier confinement et les réflexions sur le monde d’après, plus écologique, plus sobre et plus résilient. Nous l’avons vu, tout au long de l’année, avec le travail de la Convention citoyenne pour le climat. Et là où certains parlaient d’un gadget, les Français se sont passionnés pour cet exercice démocratique inédit », a-t-elle déclaré.
Les réussites du ministère contrebalancées par le retard de la France
La ministre s’est félicitée des moyens déployés pour la réalisation des différents projets mis en place. Elle a vanté les réussites en citant particulièrement la rénovation des logements. « En un an, nous avons enregistré plus de 190.000 demandes de MaPrimeRénov’ et engagé près de 570 millions d’euros d’aides publiques sur ce dispositif. Et cette année nous allons aller beaucoup plus loi, avec l’ouverture de MaPrimeRénov’ à tous, sans condition de revenus, nous avons l’ambition de rénover entre 4 et 500.000 logements par an », a souligné Barbara Pompili.
Toutefois, elle a reconnu le retard accumulé par la France « sur la question de la pollution de l’air ». Elle a indiqué que sept nouvelles zones à faibles émissions (ZFE) seraient crées prochainement.
Démocratie directe : la promesse du référendum
Pour atteindre l’idéal d’une société durable et respectueuse de l’environnement, de « grandes batailles s’annoncent ». La première bataille se fera à travers le projet de loi présenté en conseil des ministres le 20 janvier et qui vise à introduire la préservation de la diversité biologique et la lutte contre le dérèglement climatique dans l’article 1er de la Constitution. Elle a ainsi assuré qu’elle fera « tout pour que l’engagement du président de la République d’organiser un référendum arrive à bon port ».
Le deuxième point concerne le projet de loi Climat et Résilience issu de la Convention citoyenne pour le climat qui sera présenté en conseil des ministres le 10 février. Avec ce texte, il s’agit « de faire entrer l’écologie dans la vie, dans ce qu’elle a de plus ordinaire », tout en ciblant plus spécifiquement l’urbanisme. « Avec cette loi, nous renversons ce modèle [de l’étalement urbain, ndlr]. En intégrant dans les textes d’urbanisme locaux une division par deux du rythme d’artificialisation dans les 10 ans à venir et en interdisant la construction de zones commerciales en périphérie des villes sur des terrains non-artificialisés, c’est de l’écologie concrète. Car lutter contre l’artificialisation, c’est non seulement protéger la biodiversité, mais c’est aussi lutter contre la dépendance à la voiture individuelle, contre la multiplication de zones pavillonnaires sans commerces, sans services publics, et le sentiment d’abandon, d’oubli qui s’y développe. »
La lutte contre le gaspillage et le plastique continue
Pour rappel, l’interdiction de vente de certains objets en plastique à usage unique comme les couverts, les couvercles de boissons et les pailles est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2021. Cette disposition fait partie intégrante de la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec), votée l’an dernier. Et cette loi se poursuivra cette année a précisé la ministre.
Parmi les prochaines étapes d’action, cette dernière a annoncé le développement de la vente en vrac, la création d’une filière pollueurs-payeurs pour les mégots de cigarettes, ainsi qu’une feuille de route interministérielle autour de l’impact environnemental du numérique.