L’utilisation du numérique dans le quotidien des professionnels est aujourd’hui incontournable et se développe toujours plus. Habibou M’Baye, CEO Softcorner, revient sur la place de l’économie circulaire dans les entreprises et la rationalisation des politiques d’achats grâce au reconditionné.
Des sommes considérables sont investies chaque année pour équiper les collaborateurs de matériels et de logiciels qui leur permettront de réaliser efficacement leurs missions. Cette tendance s’inscrit également dans le cadre de l’évolution des usages, notamment de la diffusion à grande échelle des projets de RSE dans les organisations de toutes tailles (Startup, PME, ETI et grands comptes).
Des acheteurs en première ligne sur ces projets
Dans ce contexte, force est de constater que la gouvernance des départements achats a fortement évolué ces dernières années. En effet, au-delà du prix, qui reste un élément clé du choix, d’autres points d’évaluation font leur apparition : respect de l’environnement, éthique, condition de travail, etc. Mais plus précisément, les sujets liés à l’empreinte énergétique et à la maitrise des coûts liés au numérique constituent aujourd’hui des préoccupations majeures. Un récent rapport de l’ADEME et de l’ARCEP va d’ailleurs dans ce sens
Du neuf plus respectueux, mais pas que
Bien sûr, on serait tentés de penser que s’équiper de matériel neuf et le remplacer fréquemment est une bonne option pour rester performant tout en s’appuyant sur des infrastructures plus « vertes ». Mais à y regarder de près, l’équation n’est pas si évidente. En effet, en prenant le temps de se pencher sur des sujets « alternatifs », on constate assez rapidement que le reconditionné remplit de nombreux objectifs et offre de solides garanties au niveau des performances et de la maîtrise de l’empreinte carbone. Si ce constat est aujourd’hui largement partagé sur des aspects matériels et infrastructures, il commence à faire sens au niveau de la composante Software.
Rationaliser au mieux ses politiques d’achats grâce au reconditionné
Fort de ces éléments, il apparaît clairement que les réflexes des directions achats vont fortement évoluer ces prochaines années en intégrant la notion de réemploi. Il est donc central de prendre en compte cette demande et que la filière numérique se structure dans son ensemble pour y répondre dans une approche purement professionnelle. Ainsi, il sera par exemple possible de proposer des offres qui permettent d’allonger le cycle de vie des logiciels ou encore de favoriser la notion de réutilisation.
On notera aussi que dans une logique d’industrialisation, proposer des plateformes et places de marché centralisées peut être une autre bonne approche pour permettre aux licences logicielles d’être réutilisées. Ce faisant, les bénéfices seront alors largement décuplés : temps d’utilisation des logiciels, logistique simplifiée, accès simplifiés aux solutions, etc.
Ces différents éléments mettent clairement en avant que l’économie circulaire continue de croître à large échelle auprès des entreprises. Il convient donc de bien analyser cette tendance qui va devenir un must have dans les politiques d’achat des entreprises de toute taille.