Les collectivités territoriales ont commencé à prendre conscience des enjeux environnementaux il y a 30 ans. Après les chartes de l’environnement dans les années 1990 et les Agenda 21 dans les années 2000, qui intégraient une dimension plus transverse axée sur le développement durable, les années 2010 ont été marquées par les plans Climat. Les accords de Paris de 2015 font d’ailleurs aujourd’hui consensus. Mais au-delà des bonnes intentions, les actions ne sont pas toujours au rendez-vous. Les élus locaux ont pourtant le pouvoir d’agir. Et pour les y aider, des outils ont été imaginés, éprouvés, comme le programme Territoire Engagé Transition Écologique de l’Ademe.
PUBLICITÉ
Le programme Territoire Engagé Transition Écologique ne se limite pas aux champs d’actions traditionnels de l’environnement, comme la gestion des déchets ou de l’énergie. Il entraîne une multitude de compétences dans son sillage, le développement économique bien sûr, mais pas seulement, et favorise une vraie innervation au sein de la collectivité. Concrètement, il permet de progresser sur des thématiques aussi variées que la production et la distribution des énergies renouvelables et de récupération, les consommations énergétiques des bâtiments et leurs coûts, le développement de la mobilité durable, mais aussi la réduction et la valorisation des déchets, l’écologie industrielle et territoriale, la sobriété des commandes publiques, et tant d’autres. Il intègre aussi différents niveaux d’intervention, en termes de planification comme de mise en œuvre, ou de financement. Il insiste sur la formalisation et la traçabilité pour une meilleure pérennité des engagements.
Le programme Territoire Engagé Transition Écologique n’offre pas de solutions préconçues. C’est un outil d‘introspection qui conduit à trouver les bonnes réponses, adaptées à son territoire, et à être l’acteur de sa démarche. Les pistes évoquées donnent matière à réfléchir à la fois aux élus, aux directions, aux agents. Les synergies restent un point important, les collectivités ayant à jouer un effet d’entraînement sur leur territoire. Certes le déploiement de la démarche demande des moyens, notamment au regard du temps à investir en interne, mais il en va de la crédibilité des discours des élus et de la pertinence des politiques publiques. Dans ce cadre, leur articulation est plus que jamais primordiale. Dès lors que le programme existe, plus d’excuses pour ne pas agir. 44 collectivités sont déjà doublement labellisées sur les deux référentiels CAE et ECI. Et si d’ici 5 ans, on se lançait le défi de 100% de collectivités engagées ?... Chiche !