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POLLUTIONS

Sur les pas de medhy mélin, inspecteur des installations classées

PUBLIÉ LE 1er DÉCEMBRE 2006
LA RÉDACTION
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Prévenir et réduire les risques et les pollutions. Telle pourrait être la définition du métier d'inspecteur des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). C'est en tout cas celle de Medhy Mélin, 30 ans, entré au service de l'État avec l'an 2000. D'abord affecté en Seine-et-Marne, cet ingénieur des Mines est, depuis deux ans, en charge des dépôts pétroliers, de GPL et de chlore au pôle risques de la Drire d'Ile-de-France. Au menu : moins d'inspections, un travail plus spécialisé et la participation à des groupes de travail nationaux et européens. « Qu'on soit sur le terrain ou en division, il faut être curieux pour faire ce métier, assure Medhy Mélin. Et avoir une conscience aiguë de l'utilité publique de la mission, sinon ça peut devenir stressant. » Inspecteurs locaux comme responsables thématiques commencent par analyser longuement les informations fournies par les exploitants. Ensuite, vient le temps de l'inspection sur site. « Il faut bien la préparer, c'est un jeu parfois théâtral, admet l'inspecteur, et avec l'expérience vous apprenez comment répondre et comment ne pas répondre. » Les contrôles peuvent être inopinés, surtout sur les rejets aqueux ou après une plainte de riverains, d'élus ou d'associations. Mais ils peuvent aussi être annoncés à l'exploitant plusieurs semaines à l'avance. « Si vous venez étudier le système de gestion de la sécurité d'un site, mieux vaut que les bons interlocuteurs soient présents », justifie Medhy Mélin. Empêcher les accidents Outre les contrôles annuels des sites à haut risque, comme les Seveso de seuil haut, et les visites consécutives aux plaintes, l'inspection calibre ses actions en fonction des priorités nationales définies par le ministère de l'Écologie. « Il faut se cantonner aux enjeux importants et ne pas tomber dans l'inspection statistique », affirme l'ingénieur. Des opérations ciblées sont aussi organisées dans certains secteurs, comme le contrôle du stockage de produits dangereux dans les entrepôts. Généralement, les inspections se passent sans agressivité mais, sur certains sites, les agents préfèrent se faire accompagner par la police : « J'ai des collègues sur lesquels on a lâché des chiens, sourit Medhy Mélin. On peut comprendre que les exploitants ne soient pas toujours heureux d'être inspectés mais, comme pour un automobiliste arrêté en état d'ébriété, ça permet parfois d'empêcher un accident. » En cas d'infraction, les inspecteurs en réfèrent au préfet, en proposant des mesures allant de la mise en demeure, un simple rappel à la loi, aux procès-verbaux de cinquième classe ouvrant la voie aux sanctions pénales (lire l'encadré). « Certains, une petite minorité, ne sont pas effrayés pour autant : un jour, le préfet avait pris un arrêté de suppression de site, suite à un de mes contrôles, se souvient l'inspecteur. Les gendarmes m'ont alors prévenu de l'impossibilité de le notifier à l'exploitant... Il était en détention à Fleury-Mérogis dans une affaire d'homicide. » Rester dans l'ombre « C'est un métier où il ne faut pas chercher la reconnaissance du public », avoue avec lucidité notre inspecteur, qui doit son prénom à un acteur du feuilleton Belle et Sébastien. Lors d'un événement comme l'explosion d'AZF, « on peut être montré du doigt, je l'ai entendu à l'époque. C'est frustrant, mais moins que de subir un accident sur son secteur, croyez-moi ». Les 3 000 euros nets mensuels peuvent aider à surmonter l'échec : « C'est confortable pour un fonctionnaire après six ans de service, il faut le reconnaître, même pour un poste de catégorie A. » Quid de la conscience environnementale ? « Franchement, quand je suis arrivé en Drire, je n'en avais pas, admet Medhy Mélin. Mais on peut se créer des passions. Et je ne connais aucun inspecteur qui soit insensible à l'environnement. » Il faut donner l'exemple : « Quand j'essaie d'imposer une réduction de 30 tonnes de COV sur un site, ce n'est pas pour jeter un litre de white-spirit dans le lavabo une fois rentré chez moi. »
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