Dans l'attente du résultat de l'appel d'offres du ministère de la Défense pour le démantèlement du Clemenceau, Veolia Propreté a obtenu l'autorisation d'exploiter un centre de démantèlement de navires à Bassens (33). Ce site a été notamment retenu parce qu'il dispose d'une cale sèche permettant d'accueillir des navires de grande taille. « Elle permet de prévenir toute pollution et de gérer les problèmes de stabilité des bâtiments », explique-t-on chez Veolia qui ajoute que ce site ICPE répond à toutes les exigences environnementales. « Nous avons toujours considéré que le démantèlement des bateaux était une problématique environnementale », souligne Mathilde Soulayrol, responsable du pôle développement. Veolia Propreté affiche ainsi sa capacité à gérer tous les flux pollués et pas seulement les métaux. Le groupe dispose des filières adaptées pour les hydrocarbures et les DIB et a signé un accord avec Europlasma pour le traitement des déchets amiantés. En outre, une expertise préalable des bateaux doit prévenir toute pollution accidentelle à leur arrivée sur site. Cette démarche se conforme aux bonnes pratiques énoncées par les organismes internationaux (OMI, OIT) sur lesquels s'appuiera la norme Iso 30000. Le site de Bassens devrait être opérationnel d'ici quelques mois pour prendre en charge le Clemenceau si nécessaire dans les délais imposés par le ministère de la Défense. Il aura une capacité de gestion de 75 000 t de matériaux métalliques dont 20 000 t provenant de l'activité de démantèlement de navires (l'équivalent d'un Clemenceau par an). Le premier marché visé sera celui de la marine militaire européenne, estimé à 500 000 t de métaux sur dix ans, mais Veolia Propreté vise aussi la marine marchande et ses 700 navires par an.