La Banque européenne d'investissement (BEI) vient d'identifier les investissements prioritaires à mener pour dépolluer certaines zones dites « sensibles » en Méditerranée méridionale et orientale. Au total, 44 projets de dépollution ont été identifiés, parmi lesquels elle doit à présent définir les prioritaires. Pour Philippe de Fontaine-Vive, vice-président de la BEI en charge de la Femip, l'instrument de financement de la banque dans cette zone, « ce programme, dit MeHSIP, est un point de départ important dans la mise en oeuvre de l'initiative communautaire Horizon 2020 », dont l'objectif est de lutter contre les principales sources de pollution en Méditerranée d'ici à 2020. Parmi les critères de sélection figurent l'importance du projet pour le pays ou la région concernés, sa contribution à la réduction de la pollution, son caractère durable, la capacité de remboursement des prêts par les promoteurs et les montants requis des donateurs (outre la BEI, la Banque mondiale et les États membres intéressés). La Méditerranée est particulièrement exposée aux pollutions : une bonne moitié des agglomérations de plus de 100 000 habitants ne disposent pas de stations d'épuration, 60 % d'entre elles déversant directement leurs eaux usées dans la mer.