Bien que connues des géologues, les techniques géoélectriques sont sous-employées dans le domaine des sols pollués, hormis pour détecter des objets. Elles pourraient pourtant faciliter les diagnostics. La société de conseil Géonesis s'est créée dans ce but en novembre 2007. « Notre valeur ajoutée tient aussi au traitement et à l'interprétation des données », souligne Sébastien Bézis, son fondateur. Géonesis s'appuie pour cela sur des travaux récents d'un chercheur du CNRS (Cerege). Trois méthodes sont envisagées, dont deux sont déjà mises en oeuvre : la résistivité électrique et le potentiel spontané. « Grâce aux données recueillies, nous pouvons circonscrire un panache de pollution, en particulier les pollutions organiques », explique Sébastien Bézis. L'intérêt de la méthode est évident : on peut faire des centaines de mesures rapidement, déterminer où opérer des prélèvements sans les multiplier (d'où des économies), repérer des dispersions atypiques et disposer d'informations sur l'étendue d'un panache même sur des terrains voisins. Il est en effet plus facile d'obtenir l'autorisation de faire des mesures non invasives chez des particuliers ! Pour les pollutions métalliques, une troisième méthode est à l'étude : la polarisation induite. Géonesis mène avec l'Ademe une campagne de tests pour la finaliser.