Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Pollutions > Les filtres plantés à l'usage du temps
POLLUTIONS

Les filtres plantés à l'usage du temps

PUBLIÉ LE 1er NOVEMBRE 2008
LA RÉDACTION
Archiver cet article
Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Les filtres plantés de roseaux sont les plus développés des techniques d'assainissement par les plantes : au cours des dernières années, sur le bassin Loire-Bretagne, 45 ont été aménagés en 2006 pour 8 en 2000. Avec des installations de moins de 2 000 EH, ils visent surtout des communes de 200 à 500 habitants. L'avantage des filtres plantés : les boues ne sont pas liquides et sont à éliminer seulement tous les dix ans. De ce fait, peu de communes ont encore une réelle pratique de leur entretien. Si leur exploitation et leurs performances font l'objet d'études, comme celle de la mission départementale d'assistance à la gestion de l'eau de la Loire (Mage) en 2007, ou de guides, comme celui que vient de publier l'Oieau avec l'agence de l'eau Loire-Bretagne et l'Arsatese, il existe encore peu de retours d'expérience sur la gestion des boues. Or, de nombreux sites vont bientôt atteindre leur dixième année de fonctionnement, ou une hauteur de boues de 20 cm, nécessitant un curage. Selon le procédé employé et le dimensionnement des bassins (2 m2/EH pour le Cemagref), la hauteur moyenne de production de boues varie de 1,5 à 3 cm par an. Le contrôle de cette hauteur se fait tous les ans lors du faucardage, la fauche des plantes aquatiques. La commune de Gensac-La Pallue (16) fait figure de pionnière avec l'installation de deux premiers filtres à roseaux en 1982. Aujourd'hui, la station d'une capacité de 1 700 EH totalise huit bassins de 216 m² chacun, soit au total 1 728 m² de roseaux, suivis de trois lagunes de plus de 9 000 m2. Six bassins ont été curés une première fois en 1997. Trois autres opérations ont été menées entre 2001 et 2007. « Les huit filtres ne sont jamais curés en même temps et il est important que le curage se fasse au printemps, juste avant la pousse des roseaux, début avril », prévient Jean-Philippe Chanseau, du Satese 16. L'opération est effectuée au moyen d'une pelleteuse équipée d'un godet de curage sans dent, mieux adaptée qu'un tractopelle, car plus stable. Elle permet de charger plus rapidement les boues dans la benne et ne détruit pas les digues grâce à ses chenilles. Les racines des roseaux ne sont pas endommagées, car le curage s'arrête à la surface des graviers qui contient les rhizomes. Au bout de quinze jours, les bassins curés sont remis en fonctionnement et la repousses est très rapide. La station de Pouligny-Notre-Dame, dans l'Indre (330 EH), a été construite en 1997 par Bioepur. Elle compte deux étages de deux lits plantés de roseaux, soit 0,82 m2/EH. Seul le premier étage a été curé en février 2004. Pendant le curage et la repousse, la commune a basculé ses effluents vers une station à boues activées. Après faucardage et enlèvement des rampes d'aspersion, un petit tractopelle a curé les lits et le dépôt des boues. Le filtre était à nouveau en fonctionnement environ quatre mois plus tard. Si les 52 m3 de boues sont toujours stockées faute de débouchés car « les agriculteurs n'en veulent pas », déclare Claude Jaussint du Satese 36, à Gensac, les boues sont épandues après six mois de stockage afin d'éliminer tout risque de repousse de roseaux. En comptant le curage, l'épandage, le plan d'épandage, les analyses réglementaires, le transport et le stockage, le Satese 16 évalue le coût de l'opération à environ 25 euros le mètre cube, soit 150 euros la tonne de matière sèche. De plus, le volume de boues à traiter est peu important : 43 m3 pour un bassin en dix ans à Gensac. Il existe encore moins de recul sur les techniques de type taillis à très courte rotation, avec une seule installation en 2006 à Saint-Ebremond-de-Bonfossé (50). Enfin, la première station utilisant des bambous en association avec des roseaux et des lagunes a été mise en service à Vezins (49), début 2008 (lire encadré). Il faudra donc attendre encore pour disposer de données techniques et économiques sur l'efficacité de ces procédés et leur exploitation.
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Fast-déco : l’hyperproduction touche le secteur de l’ameublement
Fast-déco : l’hyperproduction touche le secteur de l’ameublement
Lancement de l'Observatoire de la Qualité des Environnements Intérieurs (OQEI)
Lancement de l'Observatoire de la Qualité des Environnements Intérieurs (OQEI)
ANPCEN : lancement du concours des communes engagées contre la pollution lumineuse
ANPCEN : lancement du concours des communes engagées contre la pollution lumineuse
Quelle serait l’efficacité d’une taxe carbone sur le transport maritime ?
Quelle serait l’efficacité d’une taxe carbone sur le transport maritime ?
Tous les articles Pollutions
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS