Organisé par l'Association pour la prévention de la pollution atmosphérique (Appa), la Fédération européenne et l'Union internationale des Appa, ce séminaire a réuni experts, décideurs européens, représentants des collectivités et membres de la société civile. Il vise à mieux intégrer les politiques en matière de pollution atmosphérique et de changement climatique. En effet, si la pollution atmosphérique a été prise en compte au niveau des pays dès les années 60, et plus récemment dans le cadre de l'UE, la problématique du changement climatique est plus récente. Résultat : ces deux versants sont généralement abordés séparément. "A ce jour, les cadres institutionnels ne permettent pas une approche pleinement intégrée, ni sur le plan européen, ni d'ailleurs aux niveaux nationaux", pointe Jean-Marie Rambaud vice-président de l'Appa. "Depuis trois ans, le cheval de bataille de l'Appa consiste donc à démontrer que ces deux problématiques font bien trop souvent l'objet de deux cadres politiques disjoints, alors qu'il faudrait les traiter de manière intégrée, en parant les éventuels effets délétères de l'une sur l'autre", ajoute Aymeric Blanchet, directeur de cette association.Si l'étroite interrelation entre les phénomènes de pollution atmosphérique et de changement climatique tend à être progressivement mieux mise en évidence, reste à diffuser plus de savoir et retours d'expérience sur le sujet, à explorer ces interactions et à évaluer les conditions de la mise en oeuvre de politiques visant à des bénéfices réciproques sur les deux fronts. Ce qui implique de renforcer le dialogue "libre et approfondi" entre les législateurs européens et les acteurs en charge de l'application des politiques. Soit avec les collectivités qui mettent par exemple en oeuvre des plans climat sur leurs territoires. "L'échelle européenne, tout comme l'échelon plus local, sont tout aussi pertinents pour aborder ce sujet, car les sources d'émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre à prendre en compte sont pour l'essentiel les mêmes", note Jean-Marie Rambaud. Et Aymeric Blanchet de conclure : "L'échelon des collectivités est en effet intéressant pour entamer une meilleure articulation entre politique climat et réduction de la pollution, car c'est là que se jouent nombre d'actions concrètes. On le sait d'autant plus que l'Appa, via son réseau de comité régionaux, accompagne au quotidien des collectivités qui mettent en place leurs plans régionaux pour la qualité de l'air, leurs plans climat ou leurs Agendas 21."Morgan BoëdecLe site du symposium européen.Le site de l'Appa.