Le GIE Atmo Rhône-Alpes, le réseau formé de cinq associations départementales de surveillance de la qualité de l'air, est équipé depuis quelques mois d'un appareil de mesure du carbone contenu dans les particules de l'air. Celui-ci peut représenter de 30 à 60 % de la masse totale. Baptisé Sunlab, l'appareil est installé à titre expérimental jusqu'en janvier 2010 dans une station urbaine fixe au centre de Lyon. « Cet appareil n'a été utilisé, jusqu'à présent, que dans le cadre de programmes ponctuels de recherche, explique Clément Bret, responsable du laboratoire de chimie d'Atmo Rhône-Alpes. Nous allons donc améliorer la connaissance de la composition des particules en tout type de circonstances. »
L'air extérieur est filtré dans le caisson du Sunlab, où les particules inférieures à 2,5 µm sont chauffées dans un four à près de 800 °C. La diffusion d'hélium permet de brûler d'abord les composés organiques, le carbone élémentaire l'étant ensuite grâce à un apport d'oxygène. Cette combustion génère du CO2, dont la quantité est mesurée grâce à un détecteur infrarouge. L'opération est renouvelée plusieurs fois dans la journée. Les données, qui distinguent les deux origines du carbone, organique et élémentaire, sont actuellement collectées par le laboratoire de biologie d'Atmo Rhône-Alpes. Elles seront ensuite utilisées par le service de modélisation, pour une corrélation avec l'inventaire des émissions. Les calculs des modèles de prévision en matière de pollution pourront ainsi être vérifiés. Quant à Sunlab, il pourrait par la suite être installé dans une autre station fixe ou circuler dans l'un des moyens mobiles d'Atmo.