Saisie en juin 2008 par les directions générales de la Santé, de la Prévention des risques et du Travail, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail ( Afsset) pointe une nouvelle fois le manque de données - en particulier épidémiologiques - sur la dangerosité potentielle des nanoparticules pour l'homme et l'environnement. Aujourd'hui, l'Agence recommande l'interdiction de l'usage de nanomatériaux, dont les bénéfices ne suffiraient pas à compenser les risques potentiels pour la santé ou l'environnement. Exemple phare du rapport remis en mars 2010, les chaussettes antibactériennes contenant des nanoparticules d'argent : « Au bout de dix lavages, elles perdent leur propriété antibactérienne, mais les nanoparticules d'argent pourraient perturber l'activité des stations d'épuration », justifie Martin Guespereau, directeur général de l'Afsset. L'Agence recommande aussi la mise en place d'une traçabilité complète des nanomatériaux, prélude à la mise en place, d'ici à deux ans, d'une méthode simplifiée d'évaluation des risques. Objectif : parvenir à un premier niveau de classement. D'autre part, elle préconise un certain nombre de révisions réglementaires comme celle de Reach, qui ne contient aucune spécification concernant les nanoparticules.