Il y a urgence à réduire la pollution atmosphérique. Un constat confirmé par le ministère de l'Écologie qui, dans son bilan annuel de la qualité de l'air, pointe la montée des concentrations d'ozone, de dioxyde d'azote et de microparticules dans les zones les plus exposées au trafic routier. Un outil proposé par la loi Grenelle 2 peut contribuer à changer la donne : les zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa). Appliqué dans une dizaine de pays européens, son principe est simple : contrôler et limiter l'accès des véhicules les plus polluants aux zones les plus sensibles. Avec pour effet une baisse de 10 à 30 % des taux de polluants dans l'air. Pour l'expérimenter l'Ademe lance un appel à projets « faisabilité des Zapa ». Les collectivités intéressées ont jusqu'au 20 octobre pour y répondre. « Ces expérimentations seront autorisées pour trois ans. Le but est de voir émerger, dès 2011, une petite dizaine de Zapa », indique Virginie Schwarz, directrice opérationnelle déléguée énergie, air, bruit de l'Ademe. L'agence subventionnera à hauteur de 70 % les études d'opportunités nécessaires. Au total, une enveloppe d'un million d'euros est prévue. Première étape : évaluer la faisabilité du dispositif, son rapport coût-efficacité et passer en revue ses impacts potentiels sur le stationnement, le commerce, l'approvisionnement, etc. « Puis laisser les villes définir elles-mêmes les modalités et conditions d'accès à la zone, en fonction du contexte local », précise Virginie Schwarz. Deux types de filtrage sont possibles, soit par le biais de la vidéosurveillance, soit par le contrôle visuel d'une « pastille verte » apposée sur le véhicule.