Dans le cadre de son Agenda 21 prévoyant la gestion raisonnée et l'adoption de solutions alternatives aux traitements phytosanitaires des espaces verts, la mairie de Bordeaux poursuit la lutte biologique. Après les résultats positifs des lâchers de coccinelles contre les pucerons menés depuis six ans, des agents de la ville installent dans plusieurs quartiers une trentaine de pièges à chenilles processionnaires du pin, responsables de fortes défoliations sur les pins et les cèdres mais aussi à l'origine de risques sanitaires liés à leurs poils urticants. Entre janvier et avril, celles-ci descendent en procession le long des arbres où elles ont nidifié l'hiver avant de s'enterrer pour la métamorphose. C'est à ce moment que sont installés les pièges de collecte. Développés et testés avec succès par l'Inra d'Avignon, ils sont constitués d'une collerette entourant le tronc et d'un tube guidant les chenilles dans un sac contenant de la terre où elles sont emprisonnées. Chaque dispositif coûte entre 20 et 50 euros et est placé en hauteur afin d'empêcher tout contact. « Il s'agit pour l'instant d'une expérimentation afin de vérifier que la méthode fonctionne bien, explique Christophe Dangles, responsable du projet à la direction des parcs et jardins. L'opération sera ensuite étendue. Elle s'inscrit dans une stratégie globale combinant plusieurs moyens de lutte biologique répartis à différents moments de l'année afin d'obtenir une efficacité maximale ».