« Globalement la situation est en amélioration, mais il existe encore des marges de manœuvre », annonce d’emblée Bernard Doroszczuk, le directeur de la Driee. Ainsi les émissions dans l’air de NOx , SO2 et COV continuent à diminuer. Une bonne nouvelle pour la 1ère région industrielle de France avec 12300 installations classées soumises à déclaration et 2434 soumises à autorisation dont 37 sites classés Seveso seuil haut.. Et si ces deniers sont déjà investi 10 millions d’euros en 2009 et 18 millions en 2010 à prévenir les risques, la réduction des risques reste une vraie priorité de l’administration. Ainsi, la Driee porte une attention particulière aux 28 PPRT (plan de prévention des risques technologiques) à élaborer. « Fin 2010, six étaient approuvés. Nous voulons atteindre la moitié d’ici à la fin de l’année », espère Antoine Pellion, chef du service de la prévention des risques et des nuisances. Un pari ambitieux dans une région très dense et très urbanisée qui cumule les risques. Un million de Franciliens par exemple vit à moins de 100 m d’une canalisation de transport de matières dangereuses ! C’est pourquoi, la Driee et ses 130 inspecteurs voudraient avoir bouclé toutes les études de sécurité canalisations pour la fin de l’année alors que 4 % d’entre elles seulement sont déjà réalisées. Autre préoccupation grandissante : les sites et sols pollués. S’il existe 418 sites répertoriés, le Grand Paris redistribue les cartes. « Le préfet nous a confié une mission sur les opportunités d’aménagement. Il est certain que les perspectives d’urbanisation vont contraindre à des arbitrages des politiques publiques », est persuadé Bernard Doroszczuk. Comment loger, nourrir, chauffer, transporter encore plus de monde tout en veillant toujours à réduire les émissions de polluants et les risques industriels ? Un vrai casse-tête !
DBLe document « L’environnement industriel en Ile-de-France »