En effet elle identifie la source et l’origine géographique des particules fines mesurées. « Cette étude de trois ans qui a nécessité près de 90 000 analyses chimiques démontre que pour diminuer les niveaux de pollution, il faut agir sur les différentes sources et à toutes les échelles », déclare Anne Kauffmannn la responsable des études. Sans surprise, les véhicules et en particulier le parc diesel, sont responsables de 60 % des particules enregistrées à proximité du boulevard périphérique. Et l'on découvre que les deux roues motorisés inférieurs à 50 cm3 y contribuent à hauteur de 7 % ! Mais les mesures réalisées cette fois dans l'agglomération parisienne révèle d’autres apports non négligeables. Ainsi, le chauffage résidentiel au bois constitue 7 % des émissions de particules fines alors que le bois ne représente que 5 % de la consommation énergétique en combustibles utilisés. S’y ajoute la pollution en provenance d’autres régions, responsable de près de 70 % des niveaux mesurés en Ile-de-France.
L’étude menée avec le laboratoire des sciences du climat et de l’environnement CNRS-CEA est basée sur une méthode développée à Berlin. La capitale allemande a déjà mis en place une zone de basse émission sur 10 % de son territoire. L’interdiction progressive de la circulation aux véhicules les plus polluants a permis de réduire de près de 60 % les émissions de polluants automobiles et de 10 % les particules. La ville de Paris fait partie des six collectivités retenues par le ministère de l’Ecologie pour expérimenter les Zapa (zones d’actions prioritaires pour l’air).
DBL'étude d'Airparif
