L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) considère que les installations tricolores présentent « un niveau de sûreté suffisant » pour ne demander l’arrêt immédiat d’aucune d’entre elles. Néanmoins, pour l’ASN, « leur robustesse face à des situations extrêmes » doit être augmentée « au-delà des marges de sûreté dont elles disposent déjà ». L’Autorité annonce qu’elle va renforcer ses exigences vis-à-vis des risques naturels (séisme et inondation) ou liés aux autres activités industrielles, de la surveillance des sous-traitants et du traitement des non-conformités. Parmi ses exigences, figure la mise en place d’un « noyau dur de dispositions matérielles et organisationnelles » pour faire face aux situations extrêmes. Les exploitants devront lui présenter ce noyau dur, propre à chaque installation, avant le 30 juin 2012. Elle réclame aussi une « force d’action rapide » : un dispositif national d’urgence rassemblant des équipes spécialisées capables d’intervenir en moins de 24 heures. Ou encore des études de faisabilité pour accroître la protection des eaux souterraines et superficielles en cas d’accident grave. « Le retour d’expérience complet de l’accident de Fukushima peut prendre jusqu’à 10 ans et il est possible qu’il nous amène à réviser notre compréhension actuelle de l’accident », a prévenu André-Claude Lacoste, président de l’ASN. En réaction, Greenpeace a dénoncé le cahier des charges « très restreint » de cette évaluation. Exit les risques liés aux intrusions humaines, chutes d’avion, virus informatiques… L’ONG annonce une contre-expertise pour le 16 janvier prochain.TBLisez le rapport de l'ASN