Directement ou non, la pollution par les particules dans l’air ambiant est responsable chaque année de 400 000 décès prématurés en Europe, souligne le Haut conseil de la santé publique (HCSP). Avec l’expertise de l’Ademe et de l’InVS, le HCSP a examiné les particules atmosphériques de diamètre inférieur ou égal à 2,5 ou à 10 micromètres (PM2,5 ou PM10) . Elles sont généralement générées par les transports et l’industrie. Sa conclusion : « Une politique centrée sur la gestion des pics de pollution n’est pas suffisante. La priorité doit être donnée à la réduction des expositions chroniques », enjoint Denis Zmirou-Navier, président de la commission spécialisée « Risques liés à l’environnement » du HCSP.
L’exposition sur le long terme aurait en effet « un impact négatif plus fort sur la santé qu’une exposition ponctuelle à l’occasion de pics », pointe le Haut conseil. En conséquence, une baisse de la moyenne annuelle des concentrations aurait une incidence « beaucoup plus importante » que l’écrêtement de valeurs journalières jugées élevées. D’autant qu’une baisse de la moyenne annuelle réduirait aussi l’occurrence de pics de pollution. En conséquence, le HCSP établit des valeurs seuils d’information et d’alerte journalières. Mais en tablant sur des objectifs annuels de 15 et 25 microgrammes par mètre cube, respectivement pour les particules PM2,5 et PM10. Il préconise de fixer à 2020 l’échéance pour que ses recommandations deviennent des obligations.TBConsultez le rapport du FCSP