Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Pollutions > Une valorisation pour la biomasse produite sur sols pollués
POLLUTIONS

Une valorisation pour la biomasse produite sur sols pollués

PUBLIÉ LE 1er MARS 2013
LA RÉDACTION
Archiver cet article
Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
« Les phytotechnologies R & D Pilote constituent, a priori, Sur le des solutions marché technico-financières particulièrement bien adaptées aux sites à vaste surface et présentant des pollutions diffuses. À des échelles plus pe tites, elles sont une solution douce de gestion lorsque le temps de traitement n'est pas contraint », observe Rodolphe Gaucher, responsable de l'unité technologies et procédés propres et durables (TPPD) de l'Ineris. Pourtant, à ce jour, les phytotechnologies restent émergentes sur les marchés de la gestion et de la dépollution de sols. En validant une voie de valorisation pour les végétaux utilisés, de récents travaux de recherche viennent soutenir leur développement. Mises en œuvre in situ, les phytotechnologies utilisent des espèces végétales pour contenir, extraire ou dégrader des polluants organiques et inorganiques contenus dans le sol. Il s'agit, respectivement, de phytostabi-lisation, de phytoextraction ou de phytodégradation. Cherchant à identifier les éventuelles contraintes techniques, réglementaires et économiques d'une valorisation en filière bois-énergie de la biomasse utilisée, l'Ineris, dans le cadre du projet européen Greenland1 , comme l'université de Lorraine et son partenaire industriel Cofely, dans le cadre du programme ANR Precoodd Phytopop2 , ont réalisé des essais de combustion de saules et de peupliers cultivés sur sites historiquement pollués, notamment en éléments traces métalliques (ETM). « Testées en phyto remédiation depuis deux ou trois décennies, ces espèces végétales présentent une forte croissance juvénile ; un atout qui peut être mis à profit pour produire rapidement de grandes quantités de biomasse, sur des surfaces limitées, tout en accumulant les ETM », précise Michel Chalot, enseignant-chercheur au laboratoire de chrono-environnement de l'université de Franche-Comté. Leurs travaux révèlent que des chaudières équipées de systèmes de filtration efficaces permettent de maîtriser les émissions atmosphériques lors de la valorisation énergétique de la biomasse produite sur un sol pollué. « Dans une chaudière équipée d'un filtre à manches, lors de la combustion, les ETM se concentrent majoritairement dans les cendres volantes. Dans le cadre des essais réalisés, les cendres sous foyer, qui représentent la majorité des cendres produites, sont beaucoup moins contaminées », précise Valérie Bert, ingénieur recherche et études de l'unité TPPD de l'Ineris. Notons que les chercheurs étudient également les possibles voies de valorisation pour ces cendres et les métaux qu'elles contiennent. Ainsi, « les phytotechnologies constituent non seulement une réponse de gestion in situ à un cas de pollution, mais aussi une solution de valorisation d'un site impropre, en l'état, à tout autre usage, notamment la production agroalimentaire », souligne Rodolphe Gaucher. La filière va être éprouvée sur d'autres végétaux, comme le tournesol, le tabac, le chanvre et l'ortie, cultivés dans des contextes différents de pollution. D'autres voies de valorisation énergétiques, comme la méthanisation, la solvolyse ou la pyrolyse, seront testées. Enfin, le projet ANR International Biofiltree réunit l'Ineris et l'université de Franche-Comté, ainsi que des partenaires canadiens, autour de l'idée de produire, sur site pollué, une biomasse non contaminée.
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Marie-José Yvon-Passenaud : « Il nous faut enclencher une nouvelle dynamique »
Marie-José Yvon-Passenaud : « Il nous faut enclencher une nouvelle dynamique »
Quelle serait l’efficacité d’une taxe carbone sur le transport maritime ?
Quelle serait l’efficacité d’une taxe carbone sur le transport maritime ?
ANPCEN : lancement du concours des communes engagées contre la pollution lumineuse
ANPCEN : lancement du concours des communes engagées contre la pollution lumineuse
Pari réussi pour le « Para-PM », avant la dépollution du Village des athlètes
Pari réussi pour le « Para-PM », avant la dépollution du Village des athlètes
Tous les articles Pollutions
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS