Philip Slomian, Directeur de Toowup
Multimodal Je travaille au quotidien pour le compte individuel mobilité, qui donne accès à tous les types de transports, quel que soit l'opérateur. Toowup accompagne déjà une expérimentation à Montbéliard.
Personnellement, je suis toujours entre Paris et Besançon. À Paris, j'ai testé Autolib que je ne trouve pas assez souple avec un système de stations très contraignant et sans interconnexion avec d'autres moyens de transport. À Besançon, je circule à vélo électrique, j'attends le nouveau tram et je partage ma voiture en covoiturage.
Je pense que la voiture va rester un mode de transport très important, mais notre rapport à l'automobile change.
Jean-Baptiste Schmider, Directeur général d'Auto'trement
Économe J'ai vendu ma voiture quand j'ai créé, il y a douze ans, Auto'trement, une coopérative d'autopartage qui appartient au réseau national Autopartage. Contrairement à Autolib, nous sommes adaptés au périurbain.
Le plus, c'est de pouvoir disposer de plusieurs modèles de véhicules, de la 2-3 places à la 9 places en passant par l'utilitaire.
Le moins, c'est d'anticiper ses besoins pour réserver son véhicule et le rendre à l'heure indiquée.
Globalement, c'est une économie de 50 % de mon budget automobile.
Ludovic Bu, Consultant en mobilités durables
Lucide Je n'ai jamais eu de voiture. Moi qui habite en banlieue et travaille dans le centre de Paris, je peux galérer sur le trajet domicile-travail. Entre un RER D le moins fiable qui soit et l'absence de transports collectifs tard le soir, je suis client d'Autolib depuis six mois. Entre un taxi à 25-30 euros et l'Autolib entre 5 et 7 euros, il n'y a pas photo. Avec quelques bémols. Le soir, en particulier le week-end, on ne trouve plus de voitures disponibles dans le centre de Paris et quand on en déniche une, on n'a plus de places disponibles en banlieue pour la rendre. Mais je suis quand même globalement satisfait, avec le risque de prendre goût au confort automobile.
Patrick Wurster, directeur de TCO Solar
Rationnel Je navigue entre Marseille et Hambourg en permanence et dans chacune de ces villes, je suis un adepte de l'autopartage.
À Marseille, j'ai souscrit carrément un abonnement sociétaire à Autopartage Provence et j'ai inscrit trois ou quatre collaborateurs comme usagers. Pour visiter nos clients, c'est idéal et plus économique qu'un véhicule de société. À Hambourg, le système Car2go est encore plus souple, car les voitures ne sont pas liées à une station, mais repérables par GPS via son smartphone.
Juliette Da Lage, Chargée de mission environnement et ruralité à l'agence d'urbanisme de l'arrondissement de Béthune
Pratique Depuis que nous habitons Lille, nous avons renoncé à la voiture pour adhérer au service d'autopartage Lilas. Nous prenons le TER pour aller travailler à Béthune, pour moi, et à Douai, pour mon mari. Nous utilisons la voiture en libre-service pour nos loisirs le week-end et les sorties le soir. L'intérêt, c'est de pouvoir adapter le type de véhicule à ses besoins. Mais attention, il faut le rendre à la station d'emprunt et à l'heure indiquée lors de la réservation au risque de pénalités.
Mon mari m'a même emmenée accoucher à la maternité avec Lilas en pleine nuit !