Les baignades biologiques ou piscines écologiques sont des bassins où l'eau est filtrée par des plantes, sans produits chimiques. Elles sont apparues en France au début des années 2000, et on ne compte aujourd'hui qu'une dizaine de baignades publiques. En cause, une lacune dans la réglementation sanitaire. Elles ne correspondent, en effet, ni à la définition des baignades naturelles prévues par la directive Eaux de baignade (2006/7/CE), l'eau étant maintenue captive, ni à la définition d'une piscine (articles D.1332-1 et suivants du Code de la santé publique), l'eau n'étant pas désinfectée et désinfectante. Un rapport sur les risques sanitaires liés aux baignades artificielles de l'Afsset s'est penché sur le sujet en 2009. Depuis, une circulaire (du 18 juin 2013) recommande aux agences régionales de Santé de suivre ses conclusions pour encadrer ces baignades au cas par cas. « La plupart ont été conçues en respectant ces recommandations, mais l'absence de réglementation a découragé certains porteurs de projet. Ce vide juridique pénalise le développement du secteur », constate Dirk Esser, vice-président de l'Association française pour les baignades biologiques (AFBB). Dans l'attente d'un décret qui tarde, la direction générale de la Santé reconnaît qu'il est « préférable de ne pas s'engager sur un projet de baignade artificielle qui présenterait le risque de ne pas être en conformité avec les futures obligations réglementaires ». Le bout du tunnel pourrait être proche puisqu'elle prévoit la sortie du texte « pour le début de la saison balnéaire 2014 ». Au même moment, l'Allemagne prépare sa seconde norme…