Arkema, l'un des principaux industriels concernés par le plan de prévention des risques technologiques (PPRT) de Jarrie (38) vient de franchir une étape importante du programme d'action prévu dans ce cadre : après trois mois de tests, une unité d'électrolyse à membrane a été mise en service avec succès. Utilisée pour la fabrication de chlore et de soude, cette nouvelle salle remplace celles à cathode de mercure, arrêtées en octobre 2013. Avec cette conversion, le site anticipe une réglementation européenne imposant l'arrêt de l'utilisation du mercure avant le 1er  janvier 2020. « Elle est assortie d'une réduction de la capacité de production, ainsi que d'une adaptation des racks et tuyauteries aux nouvelles règles parasismiques », indique Denis Fromage, directeur d'Arkema Jarrie. Depuis l'adoption du PPRT, en décembre 2010, l'établissement n'a pas chômé pour réduire les risques. « Il reste quelques mesures à prendre autour des stockages de chlore, notamment le doublement des vannes de sécurité et des systèmes de détection », précise Denis Fromage. L'État finance 40 des 107 millions d'euros nécessaires à ces travaux. D'ici à la fin de 2015, Arkema les aura tous réalisés. Après enquête publique, la Dreal devrait ainsi pouvoir valider une nouvelle version du PPRT : le périmètre de danger, et donc de contraintes d'urbanisme, passera alors de 4 100 à 740 mètres.