Pour rendre la ville plus durable, il faut la mesurer sous toutes les coutures. C'est l'objet du projet Sense City porté par dix organismes de recherche, dans le cadre duquel a été présentée le 19 mars dernier la « mini-ville communicante ». Installée sur le site de l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (Ifsttar ) à Champs-sur-Marne (77, Cité Descartes), elle compte près de 60 capteurs (température, humidité, déformation, émissions infrarouges…) sur 250 m2 . Objectif : montrer que l'on peut mesurer et améliorer la performance des villes en les bardant de capteurs connectés. Avec quatre thèmes principaux : pollution (de l'air, mais aussi de l'eau et des sols, ainsi que sonore), énergie des bâtiments, durabilité des infrastructures (routes, ponts, mais aussi réseaux d'eau) et, enfin, exposition des personnes (essentiellement à la pollution de l'air, intérieur et extérieur). « Il est, par exemple, possible de mesurer en temps réel l'efficacité thermique d'un bâtiment, afin de le rénover le mieux possible », indique Bérengère Lebental, coordinatrice du projet pour l'Ifsttar. Le succès dépendra notamment du prix des capteurs, qui devra rester inférieur à quelques euros. « Nous travaillons sur la fabrication de capteurs à bas coût par des technologies d'impression, plutôt que sur des solutions en salles blanches », présente Bérangère Lebental. Il faudra également améliorer la résistance de certains, leur alimentation énergétique, et surtout éviter les perturbations croisées.