Les cinq coupables qui asphyxient plus de 2,3 millions de franciliens et 9 parisiens sur 10 : particules (PM10 et PM 2,5), dioxyde d'azote (NO2), ozone et benzène. « La baisse reste insuffisante pour ces cinq polluants, notamment le long des axes à fort trafic. Pour les PM10 et le dioxyde d'azote, les valeurs limites sont même dépassées de manière récurrente. Rappelons que Bruxelles a enclenché en avril un contentieux portant sur les PM10, notamment en Île-de-France. Un autre devrait bientôt suivre pour le NO2 », remarque Frédéric Bouvier, directeur d' Airparif.
Mais le tableau n'est pas tout noir : d'autres substances comme le dioxyde de souffre, le plomb ou le monoxyde de carbone restent sous la barre réglementaire. La tendance générale est en outre à la baisse par rapport à 2013, grâce à des conditions météorologiques favorables. Seize pics ont ainsi été enregistrés, contre 36 en 2013.
Mais au-delà de la gestion des pics de pollution et de la mise en place d'une circulation alternées jugée efficace, c'est d'actions aux effets permanents dont a besoin le ciel francilien. « Nous sommes actuellement en discussion avec la mairie de Paris pour évaluer pendant plusieurs années, à une échelle territoriale qui reste à déterminer, l'efficacité de son plan antipollution annoncé en début d'année », indique Frédéric Bouvier.
Malgré des inquiétudes sur l'évolution d'un budget déjà sérieusement amputé cette année par l'Etat, l'Association agréée de surveillance de la qualité de l'air (Aasqa) continue d'assurer ses missions d'information et de surveillance. Elle poursuit ainsi l'analyse de la composition des particules, le développement de son outil « Hor'air » d’évaluation de l’exposition individuelle et ses travaux sur les pesticides dont les premiers résultats seront dévoilés à la rentrée.FTLe site d'Airparif