Les publics sensibles de Gironde seront-ils un peu mieux protégés des épandages de produits phytosanitaires à l'avenir ? La préfecture de Gironde s'est en tout cas emparée de la boîte à outil proposée par la direction générale de l'alimentation (ministère de l'Agriculture) sous la forme d'une instruction technique. Celle-ci définit notamment les « personnes vulnérables » : élèves ou enfants (et donc établissements scolaires, crèches, centres de loisirs, aires de jeux, etc.) mais aussi personnes âgées et handicapées (centres hospitaliers, médicaux, etc.).Le projet d'arrêté fixe un distance minimale de 50 mètres pour l'épandage en arboriculture ou viticulture. Mais pour la viticulture, plusieurs dérogations sont prévues selon les équipements de pulvérisation, notamment l'usage de buses anti-dérive, qui peuvent réduire la distance de pulvérisation à 5 mètres. Il définit notamment les plages horaires pendant lesquelles la pulvérisation est encadrée.« La Gironde est le plus gros consommateur de pesticides en France, c'est aussi le plus gros département agricole et viticole français, c'est aussi le département où il y a le plus de surfaces bio en viticulture », a rappelé Bernard Farges, président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux en présentant son deuxième rapport Développement durable ce mardi 22 mars. Sur 116 000 hectares de vignes, 7 % sont exploitées en agriculture biologique ou en biodynamie, et 18 % en viticulture raisonnée.Concernant la quantité de produits phytosanitaires utilisés, le CIVB estime que les tonnages ne sont pas un indicateur pertinent, et préfère utiliser l'indice de fréquence de traitement (IFT). Qui baisse.  Albane Canto