Airparif et la SNCF ont signé un partenariat afin d’évaluer la qualité de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines d'Île-de-France. Car dans les transports en commun aussi, les agents et voyageurs sont exposés à un cocktail de polluants. Et particulièrement dans les gares souterraines du métro ou du RER. Un problème déjà pointé par le plan régional pour la qualité de l’air 2016-2021 présenté en juin dernier par la nouvelle majorité en Île-de-France. « Sur les quais des stations Franklin Roosevelt (ligne 1), Châtelet (ligne 4) et Auber (RER A), 50 % des concentrations de PM10 sont supérieures à 100 g.m3 quand les seuils de recommandation de l'OMS sont inférieurs à 10 », alertait-il à la suite d'un rapport d'expertise de l'Anses datant de 2015.Une importante campagne de mesures a été engagée en septembre 2016 pour une durée de deux ans, dans 25 gares souterraines du réseau Transilien en comptant 387 au total, nous apprennent aujourd'hui Airparif et la SNCF « Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du Plan national qualité de l’air Intérieur et d’une volonté de SNCF et du Syndicat des transports d'Île-de-France (Stif) de connaître et réduire les concentrations en particules observées », précise un communiqué. L’étude porte principalement sur les polluants spécifiques des gares souterraines, c’est à dire les particules et les composés métalliques émis par l’exploitation ferroviaire. Elle combine deux modes opératoires : la mise en place de stations de mesures de référence et des campagnes de trois semaines dans les autres gares.Deux gares aux typologies très différentes (système de ventilation, profondeur, volumétrie, ancienneté) servent de référence : celle de Saint-Michel-Notre-Dame (quai du RER C), instrumentée par Airparif, et celle de Magenta (RER E), équipée par l’AEF, l’Agence d’essai ferroviaire de la SNCF. Les résultats seront publiés en ligne au fur et à mesure de la réalisation des campagnes. Le rapport final sera disponible fin 2018.Fabian Tubiana