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Accueil > Actualités > Pollutions > « L'Autorité de sûreté nucléaire subirait-elle des pressions ? »
POLLUTIONS

« L'Autorité de sûreté nucléaire subirait-elle des pressions ? »

PUBLIÉ LE 1er FÉVRIER 2017
LA RÉDACTION
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Elle veut des explications ! L'Anccli réunit au niveau national 37 structures locales chargées de suivre l'impact des installations nucléaires et d'informer la population. Ces comités et commissions locales d'information ont exprimé le 31 janvier un « sentiment d'inquiétude et d'incompréhension », selon Jean-Claude Delalonde, président de l'antenne nationale.Et pour cause : une série d'événements a révélé en 2016 « la situation de crise » du nucléaire français. Il y a d'abord eu la chute d'un générateur de vapeur – une pièce de 22 mètres de long et pesant 500 tonnes – dans la centrale de Paluel. Ensuite, des irrégularités ont été détectées dans les dossiers concernant 400 pièces fabriquées depuis 1965 dans l'usine Areva du Creusot. « Le mot falsification utilisé par l'Autorité de sûreté est un terme fort », souligne Jean-Claude Delalonde. Enfin, en juin 2016, des défauts ont été annoncés sur 46 générateurs de vapeur installés dans 18 réacteurs d'EDF. Sans oublier l'annonce par l'électricien du report du démantèlement de six anciens réacteurs graphite gaz. « Nous aimerions avoir des réponses à cette situation de crise », interpelle le président de l'Anccli.En grande difficulté économiquePlus largement, la gouvernance de la filière inquiète. Cet hiver, l'Anccli s'est étonnée de l'autorisation donnée à EDF de redémarrer des réacteurs concernés par les anomalies sur les générateurs de vapeur. Ajoutez l'absence d'enquête publique sur la construction de nouveaux évaporateurs à La Hague, « l'Autorité de sûreté nucléaire subit-elle des pressions pour lever ses exigences de sûreté face à des exploitants en grande difficulté économique ? », interroge l'Anccli.L'association a beau jeu de réclamer davantage de transparence, de pluralisme et de moyens pour le contrôle de la sûreté. La plupart des structures qu'elle représente sont portées par des bénévoles. Mais elle prend soin de ne pas se positionner sur l'avenir du parc nucléaire. Prolongation des réacteurs, renouvellement du parc, arrêt progressif des centrales… Dans tous les cas, le choix aura des impacts sur de nombreux territoires et « l'enjeu de la sûreté n'est pas négociable ».Un débat nationalFace aux difficultés industrielles de la filière, l'Anccli demande l'organisation d'un débat national sur l'exploitation au-delà de 40 ans des centrales nucléaires. Avec une présentation des issues possibles et une analyse des besoins d'entreposage en cas d'arrêt de réacteurs. Par exemple, une discussion sur l'entreposage des combustibles usés : à sec ou dans des piscines, sur le site de l'installation nucléaire ou centralisé en un point unique du territoire ? L'Anccli alerte aussi sur le manque d'anticipation du démantèlement des réacteurs. Elle appelle à la construction d'une véritable filière industrielle dans ce domaine. « La réorganisation engagée pour sauver Areva et renforcer EDF offre l'occasion de développer cette orientation », signale-t-elle. Au passage, l'association s'étonne du faible montant provisionné pour couvrir les charges de démantèlement.A ce sujet, l'Anccli vient de publier un Livre blanc sur le suivi territorial et national des chantiers de démantèlement. Elle y présente le cadre réglementaire et formule une série de propositions. Elle publie aussi deux autres Livres blancs. L'un sur les enjeux de la réversibilité du stockage géologique des déchets dans le projet Cigéo. L'autre sur la planification de la gestion de crise en cas d'accident nucléaire.Thomas Blosseville
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