L’OMM alerte ce lundi 25 novembre sur les concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère : en 2018, des niveaux record ont été atteints. « Cette tendance à long terme signifie que les générations futures seront confrontées à une aggravation des conséquences du changement climatique, y compris la hausse des températures, l’augmentation du nombre et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, le stress hydrique, l’élévation du niveau de la mer et la perturbation des écosystèmes marins et terrestres », s’inquiète l’OMM.
Des niveaux record de CO2, CH4 et N2O
En effet, à l’échelle mondiale, les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) ont atteint 407,8 parties par million (ppm) en 2018, contre 405,5 ppm en 2017 et représentent 147% du niveau préindustriel de 1750. « L’augmentation des concentrations de CO2 de 2017 à 2018 a été très proche de celle observée de 2016 à 2017 et juste au-dessus de la moyenne des 10 dernières années », rappelle le bulletin de l’OMM.
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Il en va de même pour les concentrations de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O), qui ont également augmenté fortement, notamment dans l’Arctique, les zones montagneuses et les îles tropicales. « Le CH4 atmosphérique a atteint un nouveau pic en 2018 : 1869 parties par milliard (ppb), soit 259% du niveau préindustriel », précise le bulletin. Quand au protoxyde d’azote, sa concentration a atteint 331,1 ppb en 2018, soit 123% du niveau préindustriel. « Ce gaz joue aussi un rôle important dans la destruction de la couche d’ozone stratosphérique, qui nous protège des rayons ultraviolets nocifs émis par le Soleil. Il contribue, à hauteur d’environ 6 %, au forçage radiatif induit par les gaz à effet de serre persistants », rappelle l’OMM.
Aucun signe de ralentissement
Le secrétaire général de l’OMM, M. Petteri Taalas s’inquiète : « Il n’y a aucun signe de ralentissement, et encore moins de diminution, de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère malgré tous les engagements pris au titre de l’Accord de Paris sur le climat. » Il ajoute que de telles concentrations ont été atteinte il y a 3 à 5 milliards d’années, quand « la température était de 2 à 3°C plus élevée qu’aujourd’hui et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres au niveau actuel ».
A noter que ce mardi 26 novembre, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) va publier la dixième édition de son rapport sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.