75 % des établissements recevant du public ne proposent pas de point d’eau potable, révèle un rapport de l’association No Plastic in My Sea. C’est pourtant une obligation depuis le 1er janvier 2022.
Le plastique, c’est pas automatique… Encore faut-il avoir des alternatives. Pour limiter l’achat d’eau en bouteille, les établissement recevant du public (EPR) sont tenus depuis le 1er janvier 2022 d’être équipés d’au moins une fontaine d’eau potable accessible gratuitement.
Cette mesure concerne les lieux accueillants plus de 300 personnes simultanément, comme les gare, les centres commerciaux ou les grosses stations services. Au total, 68 500 ERP sont concernés.
Mais la loi peine à être mise en œuvre. Selon un rapport de l’association No Plastic in My Sea, publié le 11 janvier, 75 % des établissements concernés ne respectent pas cette obligation, soit 163 sur les 218 lieux visités. Les transports sont particulièrement à la traîne : 88 % des grosses stations de transport (métro) et 84 % des gares SNCF ne sont pas équipées.
Si la loi inclut les points d’eau dans les toilettes, l’association estime que « peu sont adaptés pour s’hydrater et remplir une gourde gratuitement et facilement » car l’accès est payant, peu pratique ou sale.
Réduire l’usage de bouteilles plastiques, pour lutter contre la pollution mais aussi pour protéger sa santé : selon une étude publiée début janvier dans la revue PNAS, l’eau des bouteilles en plastique contient jusqu’à 100 fois plus de minuscules particules de plastique qu’estimé jusque-là. Les nanoplastiques, qui mesurent moins d’un micromètre, sont si petits qui s’infiltrent dans le sang, et donc dans le cerveau ou le cœur. Les effets sur le corps sont encore mal connus, mais certaines études font un lien entre ces particules et des dysfonctionnements du système reproducteur.