Aujourd’hui, elle représente 1 300 communes, pour plus de 2,5 millions d’habitants de Savoie, Haute-Savoie, Isère, Drôme, Ardèche. « Nous nous appuyons sur la loi du 16 décembre 2010 qui permet à des collectivités locales de coopérer entre elles sans passer par un appel d’offres, souligne Lionel Mithieux, président de Savoie Déchets et de la CSA3D. C’est une gouvernance sans portance juridique. Si un projet naît, se joignent à ce projet les collectivités intéressées. Le seul inconvénient est qu’il faut alors attendre les délibérations de chacune. » Une simple charte formalise la CSA3D, sans besoin de transfert de compétence. Au sein de ce réseau, les techniciens se réunissent cinq ou six fois par an et les élus, trois ou quatre fois. À chaque projet, son intercommunalité pilote. Grenoble Alpes Métropole gère la question des flux de déchets et celle des biodéchets. Le Sytrad Ardèche Drôme travaille sur les CSR. Savoie Déchets organise un marché de revente des matériaux à l’échelle du sillon alpin, qui sera opérationnel d’ici à fin 2016. Les gisements des collectes sélectives, ceux des déchèteries, les métaux issus d’incinérateurs totalisent plus de 100 000 tonnes. « Nous allons créer des lots par type de matériaux et, sans doute, par territoire cohérent, poursuit Lionel Mithieux. Ce sera un contrat groupé, où chaque collectivité contractualise en direct avec l’entreprise selon son choix. » De quoi mutualiser le service et, notamment, optimiser les circuits de transport.Chrystelle Carroy