Ségolène Royal a rendu son arbitrage et coupé la poire en deux. Alors que l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs estimait le coût de Cigeo à 32,8 milliards d’euros, et que les producteurs de déchets nucléaires, qui doivent le financer, penchaient plus modestement pour une enveloppe de 20 milliards d’euros, le « coût objectif » fixé dans un arrêté s’élève finalement à 25 milliards d’euros.
Cette enveloppe devra permettre le stockage des déchets nucléaires les plus radioactifs à 500 mètres sous terre, sous la commune de Bure, limitrophe entre la Meuse et la Haute-Marne.
Le projet va maintenant entrer dans la phase d’avant-projet détaillé, afin des constituer le dossier de demande d’autorisation de création, en 2018.
Pour comprimer ses coûts, l’Andra a déjà identifié quelques pistes d’optimisation, comme l’allongement au-delà de 100 m des alvéoles de stockage pour les déchets de haute activité (HA), et un diamètre plus grand pour les alvéoles destinées aux déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL). L’Agence cite également les progrès techniques en matière de creusement et de soutènement,
Les producteurs de déchets nucléaires, qui financent Cigeo, ont déjà notifié l’adaptation de leurs plans de provisionnement. Areva va apporter un complément de provision d’environ 250 millions d’euros pour l’année 2015. Quant à EDF, c’est une enveloppe supplémentaire de 800 millions d’euros qui est prévue. Le CEA n’a pas encore communiqué sur les conséquences pour ses provisions.ACEn savoir plus sur Cigeo