À quoi ressembleront le tri et l'incinération en Franche-Comté en 2020, en 2030, en 2050 ? Les collectivités compétentes pour le traitement des déchets se sont saisies de ces questions, et une coopération à l'échelle de l'ex-région France-Comté se dessine – le territoire fait désormais partie de la nouvelle Bourgogne-Franche-Comté.
Pour évaluer différents scénarios, l'association de collectivités Ascomade s'apprête à finaliser une étude, animée et financée par l'Ademe. L'initiative vient en écho à la signature, en cours, d'une charte de coopération par le Sytevom, le Sydom du Jura, le Sybert de Besançon et de sa région, le Preval Haut-Doubs, l'agglomération du pays de Montbéliard, le Sertrid. Également partenaires, les conseils généraux et la préfecture, qui s'orientent vers une harmonisation de ses arrêtés, par exemple lors des transferts de déchets d'un site à l'autre. « Se pose la question de l'avenir des équipements de traitement dans un contexte de baisse globale du flux de déchets ménagers, relève Émilie Albisser, de l'antenne régionale de l'Ademe. Cette diminution s'observe, sans qu'il y ait de transfert des déchets résiduels vers le sélectif ou les déchèteries. » Les incinérateurs sont vétustes. Le devenir des centres de tri est à interroger au regard des plus grandes capacités, préconisées par l'Ademe, et du plan plastiques d'Eco-Emballages. « Si les collectivités revoient leur parc, elles peuvent transférer leurs équipements d'un site à l'autre », envisage Émilie Albisser. Le bassin concerné englobe 1,5 million d'habitants et pourrait s'agrandir. Il est question, dans la charte, d'intégrer les collectivités bourguignonnes. Sachant que la jeune région devra aussi s'approprier ses nouvelles compétences « déchets ». C.C.