Cette progression est principalement due au report des gisements des collectivités sous contrat avec ERP (33 000 tonnes) et aux nouvelles actions de captation des flux à travers la création de nouveaux canaux de collecte (partenariat avec Federec), les collectes de proximité en zones urbaines denses et les investissements en communication. Mais les produits ne sont pas tous logés à la même enseigne.
Si le GEM hors froid a augmenté en tonnages de 30 %, le GEM froid a enregistré une hausse de 9 %, et le PAM de 8 %. A ce sujet, Christian Brabant, directeur général d'Eco-systèmes, a réagi lors d'une conférence à l'étude de UFC-Que Choisir qui déplorait une communication insuffisante et la mauvaise volonté des distributeurs pour collecter plus de petits appareils en mélange : « des failles existent encore mais on observe que la distribution s'engage vraiment depuis quelques années dans la reprise 1 pour 1. Nous mettons tout en œuvre pour développer les bornes de collecte en magasin pour la reprise 1 pour 0, avec l'installation aujourd'hui en France de 5800 points de collecte. On reste néanmoins vigilant sur la visibilité des bornes et leur propreté. Et à ce jour, la part de la collecte française issue de la distribution est la plus élevée en Europe ». L'éco-organisme vise comme l'ensemble de la filière à atteindre 65 % de collecte en 2019, soit 14 kg/hab contre 9 kg aujourd'hui. Un défi qu'il faudra forcément accompagner d'actions plus larges en partenariat avec les recycleurs et les producteurs pour capter les flux dispersés et les DEEE souvent stockés en quantités chez les particuliers.Catherine Moncel