Ils l’ont fait aux côtés du ministre de l’Économie Emmanuel Macron. Il restait à Ségolène Royal à apposer son paraphe, du fait de l’absence, remarquée, de la ministre chargée de l’environnement. Le projet n’en a pas moins été présenté au jour dit, à l’occasion d’un colloque sur l’économie circulaire. La convention Reveplast vise la création d’une filière de récupération du PMMA (polyméthacrylate de méthyle), ou verre acrylique, en vue d’en incorporer la matière recyclée dans des composites thermoplastiques eux-mêmes recyclables. Ce gisement est destiné à se substituer à des résines thermodures, non recyclables, pour les secteurs de l’éolien, du nautisme ou de l’automobile.Le PMMA a la particularité « d’être réversible, c'est-à-dire de pouvoir être régénéré en son monomère d’origine », précise Indra. Cette qualité n’avait visiblement pas été exploitée jusqu’alors. Le PMMA équipe notamment les feux arrière des voitures, ce qui justifie l’implication dans ce projet du spécialiste des VHU, Indra, détenu par Renault et Sita. Arkema y participe en tant que producteur de PMMA et Plastinov, en tant que fabricant de nacelles et de pales d’éoliennes. Canoe apporte son expertise sur les matériaux composites. Quant à Paprec, il collecte déjà, aujourd’hui, quelques gisements de PMMA. Un procédé de recyclage thermochimique reste à développer.Chrystelle Carroy