Sept à dix milliards de tonnes de déchets urbains sont produits chaque année dans le monde entier, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), qui vient de se réunir à Nairobi pour la deuxième session de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement. Ces flux sont mal, voire pas traités et  engendrent des pollutions multiples et des problèmes sanitaires graves dans certaines régions du monde. En Asie-Pacifique, des déversements de déchets incontrôlés restent une source principale de maladies. A Bombay, plus de 12% des débris solides urbains sont brûlés dans des rues ou dans des dépotoirs, émettant du noir de carbone et des substances cancérogènes comme le dioxine et le furanne.En Asie, environ 90% des débris solides urbains finissent en décharge sauvage, dont la fuite pollue des ressources d'eaux telluriques. Ainsi, 64 millions de personnes sont affectées par les 50 dépotoirs les plus grands du monde, selon un rapport du PNUE. D'après ses estimations, le volume de déchets urbains d'Asie et d'Afrique sera encore doublé en 15 ou 20 ans.L'Europe n'est pas épargnée. La production de déchets continue de croître en général malgré les campagnes de prévention. La mise en décharge reste préoccupante, malgré les efforts pour valorise plus. Le traitement des déchets de DEEE reste inquiétant, en raison d'un faible contrôle des mouvements transfrontaliers en vertu de la Convention de Bâle. Par ailleurs, environ un tiers des terres agricoles européennes est actuellement utilisé pour produire de la nourriture qui sera jetée.