Difficile de savoir comment évolueront les cours des matières ne serait-ce que dans six ans. Néanmoins, l’Ademe s’est prêtée à un exercice de prospective, dans le cadre des travaux préparatoires aux prochains agréments des filières REP papiers et emballages. D’ici à 2022, l’agence table sur des évolutions contrastées pour les prix de reprise versés aux collectivités.Elle s’attend plutôt à une stabilité pour le verre et les papiers graphiques. Parmi les flux susceptibles de voir leur prix de reprise s’éroder, figurent le carton non complexé (83 euros la tonne en 2022) et celui de déchèterie (88 euros), ainsi que l’aluminium de collecte sélective (468 euros en moyenne). L’Ademe table sur une forte hausse pour les autres matériaux, à commencer par l’acier de mâchefer envisagé à 60 euros (contre 12 euros depuis le début de l'année 2016). L’aluminium issu de mâchefer pourrait se hisser à 602 euros (soit multiplié par deux), et les bouteilles et flacons en plastique à 267 euros. L’acier de collecte sélective connaîtrait une nette progression pour s’établir à 143 euros, contre 70 euros au 2e trimestre 2016.Pour les nouveaux flux l’Ademe envisage le carton complexé à 10 euros la tonne et les « autres plastiques » à 73 euros. Un niveau très inférieur aux coûts annoncés de l’extension du tri.Chrystelle Carroy