Qu’est-ce qui fait que la population accepte plus ou moins bien l’existence d’un centre de traitement des déchets ? Une étude récemment publiée par l’Ademe et issue d’un projet de recherche coordonné par Arriva aborde cette question sous l’angle de la santé perçue. L’enquête a notamment sondé 900 riverains de quatre sites de traitement, centres de tri et de valorisation, de compostage ou d’enfouissement.Plus d’un tiers des personnes interrogées se déclarent incommodées par les odeurs de l’unité, dont un tiers les attribuent au centre ; l’un des sites « complètement fermé » fait exception. Le trafic routier est une autre source de gêne, pour 32 % du panel. Un sondé sur quatre pointe spontanément le centre de traitement comme pouvant avoir un impact sur sa santé.Une grande majorité (90 %) trouve toutefois son environnement agréable. Les auteurs font ressortir les facteurs pouvant améliorer l’acceptabilité d’un site. Ils recommandent la prise en compte des plaintes, en favorisant un dialogue avec les élus et les habitants, ainsi que la diminution des odeurs, la communication sur l’activité de l’installation, ou l’intégration du site dans son tissu social.Chrystelle Carroy