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RECYCLAGE

Carlos de Los Llanos :  « la conception des emballages se renouvelle sans cesse  »

PUBLIÉ LE 22 SEPTEMBRE 2016
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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D&R : Eco-Emballages vient d’annoncer des aides à l’investissement pour neuf centres de tri. Selon quels critères les avez-vous sélectionnés ?Carlos de Los Llanos : Les sélections se sont faites sur dossier. Nous avions annoncé les critères au départ. Le premier concerne le dimensionnement du centre de tri par rapport à son bassin de chalandise. Quatre de ces projets ont une capacité de 60 000 tonnes pour desservir environ 1,2 million d’habitants. Ensuite, ces projets donnent une large place à l’automatisation, avec du tri optique, et offrent des conditions de travail de qualité, notamment en lien avec la récente norme Afnor sur les cabines de tri. Les petites unités sortiront les plastiques ou les flux cellulosiques en mélange, les plus gros procèderont au tri complet, mais il n’y a pas de site de surtri parmi ces installations. Quant au versement des aides, trois projets doivent faire l’objet d’une signature d’ici à la fin de l’année sur le budget 2016 et les autres, début 2017.D&R : Que dire de ces investissements si ensuite les modes de collecte doivent évoluer, dans le domaine des fibreux et non-fibreux par exemple ?C. de Los Llanos : Nous avons travaillé avec les porteurs de projet pour que les sites soient en mesure d’évoluer. En termes de surface, la conception doit rendre possible l’ajout d’un élément ou des modifications dans la chaîne de tri. Cela vaut aussi pour l’articulation de la chaîne en laissant de l’espace pour pouvoir insérer des équipements complémentaires, comme un décartonneur. Nous faisons en sorte que les centres de tri disposent d’une polyvalence et qu’ils puissent faire preuve de souplesse à l’égard des schémas de collecte.D&R : L’arrivée de la concurrence se profile pour la REP des emballages. Dans ce contexte, à quoi Eco-Emballages va-t-il consacrer ses provisions pour charges futures ?C. de Los Llanos : Ces provisions sont les contributions de nos adhérents. Pour nous, solder les provisions n’est pas un projet en soi. Nous sommes dans l’esprit de financer ce qui est pertinent, au moment où c’est pertinent. Dans le cas des neuf centres de tri que nous venons d’évoquer, notre conseil d’administration est allé plus loin que prévu au départ. Au lieu de trois sites initialement envisagés, pour des soutiens de 9 millions d’euros, il a été décidé d’en financer neuf, à hauteur de 25 millions d’euros. Nous menons aussi des réflexions sur l’éco-conception.D&R : L’extension des consignes de tri est jugée coûteuse par des collectivités et les débouchés restent embryonnaires. Quel bilan en tirez-vous à ce stade ?C. de Los Llanos : Nous croyons en ce projet. D’abord parce que le consommateur le demande. De plus, au-delà de la simplification du geste de tri, l’extension est porteuse pour les autres matériaux. L'extension se traduit par une augmentation de 2 à 3 kg de plastiques triés par habitant et par an, et qui auparavant n’entraient pas dans la consigne de tri. Et par une hausse similaire sur les bouteilles en PET ou les emballages métalliques.D&R : La filière des films en plastique reste embryonnaire. Des repreneurs ont mis la clé sous la porte. Comment gérez-vous cette situation ?C. de Los Llanos : C’est un paradoxe que nous nous lancions dans cette expérimentation alors que, depuis 2 ans, le prix du pétrole est dérisoire et le prix des résines vierges s’est effondré. Nous pensons, qu’à moyen et long terme, nous travaillerons avec une énergie et des matériaux plus chers qui justifieront un tel dispositif. Oui, les industriels du plastique, les recycleurs, traversent une passe difficile. Nous allons essayer de les accompagner. L’extension des plastiques doit générer un surcroît d’activité pour les recycleurs, avec plus de volumes à traiter, et pas seulement dans les barquettes et les films. De plus, dans le cadre de l’extension, nous veillons à ce que les équipements soient capables de livrer au recycleur des balles caractérisées à qualité constante.D&R : La question des perturbateurs de tri, dont le PET opaque, reste entière. Avez-vous avancé sur ces sujets ?C. de Los Llanos : Si le PET opaque se développe, en remplacement du PEHD, c’est qu’il a des qualités. Il protège les produits à longue conservation tout en étant plus léger, et permet une meilleure efficacité dans la chaîne d’embouteillage. Le bouchon se visse mieux, sans qu’un opercule en aluminium soit nécessaire. Des additifs, dont l’oxyde de titane ou le noir de carbone, lui donnent son opacité. D&R : Que faites-vous en matière de tri et d’écoconception de ces matériaux ?C. de Los Llanos : C’est un sujet que nous n’avons jamais occulté. Une analyse du comité technique Cotrep, datant de 2013, a été mise à jour fin 2015. Certes, ces bouteilles en PET opaque restent difficilement recyclables en fibres, mais nous étudions d’autres débouchés, des mousses ou des produits d’isolation. Un programme de R&D avec le CRITT de Picardie et des travaux menés avec Valorplast étudient ses conditions de tri et de recyclabilité. Fin 2015, nous avons lancé un appel à projets sur la recyclabilité des barquettes, avec sept projets retenus. Nous travaillons aussi sur la barquette noire, afin de savoir si des pigments peuvent apporter la coloration foncée tout étant identifiables par le tri optique. La conception des emballages se renouvelle sans cesse. Des matériaux émergent comme le PEF, ou polyéthylène furanoate, et plus généralement les plastiques biosourcés.Propos recueillis par Chrystelle Carroy 
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