Les émissions de CO2 et la consommation énergétique feront principalement la différence. Les régénérateurs français de matières plastiques par le biais de leur syndicat SRP (Syndicat national des régénérateurs de matières plastiques), viennent de rendre publics, les premiers ICV (inventaires de cycle de vie) et éco-profils concernant huit matières régénérées en France : le Pebd granulés et granulés agri, le Pehd granulés et paillettes, le PET granulés et paillettes, le PP et le PVC.Ce projet de qualifier et quantifier les impacts environnementaux des matières plastiques régénérées a été lancé il y a tout juste un an. Pour chacune des matières étudiées, les parties prenantes (producteurs, recycleurs et fédérations professionnelles de la plasturgie) se sont penché sur les données relatives au traitement (broyage, lavage, tri, granulation, etc.) des déchets plastiques post-consommation et industriels sur une vingtaine de sites. Les résultats montrent ainsi le net avantage des matières recyclées en termes d'impact environnemental face à l'emploi de résines vierges. Par exemple, l'intégration de plastiques recyclés peut entraîner jusqu'à 17 fois moins d'émission de CO2 et jusqu'à 9 fois mois d'énergie non renouvelable nécessaire pour leur production.Au global, le potentiel de CO2 évité avec les huit matières étudiées serait de 530 000 t/an, sachant que ce marché à l'échelle des régénérateurs français représente environ 400 000 tonnes de matières. Dès le 1er avril, les régénérateurs, adhérents du SRP, seront par ailleurs habilités à délivrer à leur client industriel, un certificat d'économie carbone qui affichera le tonnage des matières recyclées achetées. Ces éco-profils sont amenés à évoluer dans le temps au fur et à mesure des besoins industriels et des nouvelles résines sur le marché. De leur côté, les régénérateurs pourront également grâce à ces indicateurs environnementaux de leur activité, améliorer leurs procédés de régénération pour les rendre encore plus vertueux.