Le projet « Antwerp@C », mené par Air Liquide, Borealis, TotalEnergies et Fluxys, vise à réduire de 50 % les émissions de CO2 du port d’Anvers à l’horizon 2030.

Le projet de captage du carbone du port d’Anvers franchit une nouvelle étape. Les partenaires, Air Liquide, BASF, Borealis, ExxonMobil, INEOS, TotalEnergies, Fluxys et l’Autorité portuaire d’Anvers annoncent désormais le lancement des études d’ingénierie du projet « Antwerp@C ». En ligne de mire, la réduction de 50 % des émissions de CO2 du port belge à l’horizon 2030 à travers le déploiement d’une solution de collecte de carbone en vue de le séquestrer dans des capacités offshores ou encore de le rendre disponible pour une éventuelle réutilisation.

Le port d’Anvers abrite le plus grand pôle intégré d’énergie et de produits chimiques d’Europe. Conscientes de l’impact carbone de cette zone, les sept entreprises de la chimie et de l’énergie ainsi que l’Autorité portuaire d’Anvers ont joint leurs forces en 2019 au sein du projet « Antwerp@C », afin d’étudier la faisabilité technique et économique de la construction d’une infrastructure de CO2 pour soutenir les futures applications de captage, stockage et utilisation du carbone CCUS.

Le captage et le stockage du carbone (CCS) et le captage et l’utilisation du carbone (CCU), autrement dit la réutilisation du CO2 comme matière première pour l’industrie chimique, sont « considérés comme des voies importantes dans la transition du port d’Anvers vers un port neutre en carbone », précisent les partenaires dans un communiqué. Ce projet de CCUS transfrontalier serait ainsi l’une des « premières et des plus grandes installations multimodales » d’exportation de CO2 à accès ouvert au monde.

« Avec Antwerp@C, le port d’Anvers possède la clé pour réaliser un projet CCUS transfrontalier innovant, une première dans son concept et son échelle. Nous sommes très enthousiastes à l’idée de passer à la phase suivante des études d’ingénierie, car ce projet contribuera aux objectifs climatiques flamands, belges et européens, ainsi qu’à l’augmentation des objectifs de l’UE pour 2030 en matière de réduction des émissions à au moins 55 % », commente Jacques Vandermeiren, CEO de l’Autorité portuaire d’Anvers.

Une dorsale centrale

Après avoir mené une étude de faisabilité en 2021, Antwerp@C commence les études d’ingénierie partiellement financées par une subvention du Connecting Europe Facility (CEF) et par les contributions des participants du consortium.

Ces études permettront d’approfondir la construction d’un « backbone central » à travers le port d’Anvers, le long des zones industrielles situées sur les rives droite et gauche de l’Escaut. Celles-ci porteront également sur une unité commune de liquéfaction du CO2 avec des installations de stockage provisoire et de chargement maritime pour le transport transfrontalier. À l’issue de ces études d’ingénierie, le consortium anticipe une décision finale d’investissement pour la première phase fin 2022.