L'éco-organisme entend déposer prochainement une candidature à l’agrément pour la filière bâtiment. Crédit : Adobe Stock
Eco-mobilier est désormais agréé pour organiser la collecte et le recyclage des jouets usagés et des articles de bricolage et de jardin. Mandaté par les acteurs de ces secteurs, l’éco-organisme s’engage à mutualiser les moyens opérationnels et répondre dans les meilleurs délais à leurs obligations légales dans le cadre de la loi Agec.
Ce sont 40.000 tonnes de jouets qui finissent chaque année en déchetteries et plus de 100.000 tonnes d’articles de bricolage et de jardin qui subissent le même sort annuellement. Conscients des enjeux de recyclage et valorisation des produits en fin de vie, les fabricants et distributeurs ont confié à Eco-mobilier la mission de répondre en leur nom aux obligations issues de la loi Agec (Anti-gaspillage pour une Économie Circulaire). Et c’est officiel, l’éco-organisme a obtenu le 21 avril l’agrément des pouvoirs publics pour organiser la collecte et le recyclage de ces différents articles. Une extension du périmètre d’activité qui « apparaît comme une suite logique et naturelle », souligne Dominique Mignon, présidente d’Eco-mobilier.
Dans un souci de régulation de la gestion des articles en fin de vie, parfois en bon état, la loi Agec oblige les secteurs des jouets, de bricolage et de jardin à se doter de la Responsabilité Élargie du Producteur (REP). Eco-mobilier s’est mobilisé depuis quelques mois avec les principales fédérations et professionnels des secteurs concernés en déposant une demande d’agrément pour assurer leur collecte, réemploi et leur recyclage.
Chose faite, l’éco-organisme s’engage à accompagner les distributeurs dans leur obligation de reprise en magasin, de mutualiser et massifier les collectes. Eco-mobilier vise également à encourager les industriels à l’éco-conception en apportant son soutien à l’investissement dans « la réincorporation des matières recyclées, sa participation à l’effort de développement de l’industrie du recyclage en France et la prolongation de la logique d’économie circulaire des matériaux ».
Encourager au don des jouets
Pour faciliter le réemploi des jouets usagés, Eco-mobilier met l’accent sur le don. Cette habitude éco-responsable et solidaire est « un geste déjà inscrit dans les habitudes des consommateurs, car il est rare que l’on jette des jouets en bon état ; ici, la valeur affective a son importance. Les jouets se donnent, et aussi se vendent dans les brocantes et sur les sites d’occasion », commente Eco-mobilier dans un communiqué.
De ce fait, l’organisme proposera un maillage de points de collecte, pour faciliter la reprise et le réemploi des jouets. Il mettra à disposition des clients en magasins des contenants dédiés aux jeux et jouets. La collecte en déchetterie publique sera également améliorée en facilitant le dépôt de jouets usagés dans une zone de réemploi couverte.
Dans la même lignée, l’éco-organisme ouvrira une plateforme numérique dédiée au don de jeux et jouets. Celle-ci permettra aux producteurs en particulier de se conformer à la législation qui les oblige désormais à faire don de leurs invendus. Ce site facilitera ainsi la mise en relation entre les professionnels et les 500 partenaires de l’économie sociale et solidaire.
Une future extension au « bâtiment »
En outre, le récent agrément pour la collecte et le recyclage des articles de bricolage et de jardin marque « une étape de plus pour Eco-mobilier pour devenir l’éco-organisme des articles de la maison ».
L’éco-organisme prend de l’avance sur la nouvelle REP prévue le 1er janvier prochain et entend déposer une candidature à l’agrément pour la filière maison et bâtiment. « Les enseignes de bricolage, notamment, sont concernées par l’élargissement de la REP aux Produits et Matériaux de la Construction du secteur du Bâtiment (PMCB). Nous souhaitons fidéliser ces clients, en leur offrant une solution complète, simple et multi-produits. Nous nous adressons plus largement aux distributeurs et aux négoces du bâtiment et à leurs clients, les artisans et les particuliers », conclut la présidente d’Eco-mobilier.