Exemplarité, c'est sous cette bannière que la ministre de l'Environnement et présidente de la COP21 a présenté au Conseil national de la transition écologique réuni le 27 juin, la feuille de route issue de la conférence environnementale organisée en avril dernier. « Cette feuille de route fixe trois grandes priorités qui se se déclinent en mesures concrètes permettant à la France d'être exemplaire tant sur le plan national que sur la scène internationale ». Première priorité : honorer les engagements pris lors de la COP21. Cela va se traduire au niveau international, d'une part par l'augmentation des financements internationaux français en faveur du climat et d'autre part en soutenant, au sein des organisation internationales concernés, des mesures favorisant la baise des émissions de CO2 des navires et des avions. Au niveau national, cette priorité climat vise à la fois les entreprises et les territoires. La feuille de route annonce l'expérimentation de nouveaux outils d'accompagnement pour les projets des entreprises « porteurs de solutions durables pour la planète » et le déploiement de nouveaux instruments contractuels entre secteur public et secteur privé. Elle vise notamment les « Green deals » ou « engagements pour la croissance verte ». Cinq ont été signés le 27 avril dernier sur l'économie circulaire. Enfin le gouvernement va mettre en œuvre une politique d'adaptation des territoires littoraux avec l'acquisition de 500 ha par an par le Conservatoire du littoral.Deuxième priorité : l'engagement de tous les acteurs. Ce volet comprend à la fois le développement de l'ouverture des données, l'évaluation de plus de 400 territoires à énergie positive via une base de données à mettre en œuvre mais aussi l'élaboration d'une charte de la participation du public et enfin la transformation des comportements au sein de l'administration pour qu'elle devienne exemplaire. Il est également prévu un volet formation. Ainsi une plateforme numérique à destination des formateurs des formateurs et des enseignants de l'enseignement supérieur. Elle sera lancée par la conférence des grandes écoles et la conférence des présidents d'universités.Enfin la troisième priorité s'intéresse à la préservation des milieux. Ainsi le gouvernement renforcera cette année la protection des 1000 captages d'eau prioritaires. Un diagnostic devait aboutir à la mise en place de nouveaux outils pour en améliorer la gouvernance. Autres initiatives annoncées : le développement de l'agriculture urbaine et périurbaine et la mise en place d'un observatoire de la mortalité des abeilles. La volonté de réduire l'usage des substances chimiques préoccupantes pour limiter l'exposition des populations est réaffirmée. Sont notamment visés les phytosanitaires à travers une déclinaison régionale du plan Ecophyto 2 qui « pourra être financé par une augmentation de la redevance sur les produits phytosanitaires ». L'Anses sera saisie avant la fin de l'année afin de réaliser une étude d'imprégnation multi-sites chez les riverains de zones agricoles afin d'évaluer leur exposition aux phytosanitaires. Enfin, l'amélioration de la qualité de l'information en matière d'eau potable pourrait notamment se traduire par la définition d'un indicateur de qualité de l'eau qui pourrait être joint à la facture. Un modèle d'indicateur sera proposé d'ici la fin de l'année.DB