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Val-de-Reuil : écohameaux pour ville nouvelle

PUBLIÉ LE 5 JUIN 2017
LA RÉDACTION
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Changer l’image plutôt écornée de la commune de Val-de-Reuil (Eure), ville nouvelle des années 1970 à l’expansion notamment contrariée par la crise économique de 1973 et qui compte aujourd’hui 90 % de logements sociaux. C’est la lourde tâche relevée par le bailleur social Siloge, associé aux AMO S’Pace Environnement et Ampere, et l’architecte-urbaniste Philippe Madec en érigeant l’Écovillage des Noës. L’opération « d’extension maîtrisée » dotée d’un budget de 22 millions donne vie au premier écoquartier officiel de Normandie. Labellisé Écoquartier stade 3 en 2016, celui-ci se compose de trois « écohameaux » implantés sur 4,6 hectares en bordure de l’Eure. Elle préfigure à la fois un écoquartier de prés de 350 logements et l’aménagement urbain, entre le centre-ville et la gare, des rives du cours d’eau. « L’opération compte 1,7 ha de terrains non constructibles que nous avons choisi de valoriser en les vouant à une activité de maraîchage par l’insertion sociale et à la réalisation d’un parc écologique », indique Peggy Abert, directrice générale adjointe de Siloge.L’écoquartier a été livré en trois temps : 34 premiers logements en avril 2016, 64 autres en décembre et une écocrèche en mars 2017. « Les trois hameaux sont géographiquement proches. Au sein de chacun, on retrouve du logement collectif et individuel, du social et de l’accession à la propriété et un équipement structurant », décrit la DGA de Siloge. Aménagements et logements sont tous accessibles aux personnes à mobilité réduite. La place de la voirie a été réduite au strict minimum, des voies réservées aux circulations douces et des trames piétonnes prévues. Une large place a été laissée à la nature avec la réalisation d’un diagnostic initial de la biodiversité, la végétalisation des pieds d’immeubles notamment avec des essences locales et non allergènes, la création de jardins partagés ou d’espaces relais pour les espèces végétales et animales…La majorité des 98 logements de l’Écovillage visent des performances passives. Seuls ceux destinés à l’accession, au nombre de 14, se contenteront de répondre à la norme BBC. Philippe Madec a opté pour une architecture simple et variée par ses volumes, ses matériaux et ses couleurs. Et bien sûr, misé sur une conception bioclimatique et des enveloppes thermiques performantes. Le tout est chauffé grâce à une chaufferie au bois qui fournit chauffage et eau chaude sanitaire, sans appoint du gaz en secours. « Choix fait pour éviter que l’exploitant ne soit tenté par facilité d’y recourir massivement », explique Peggy Abert. L’écoquartier se livrera en temps voulu, c’est-à-dire trois années après sa livraison, à une évaluation de ses performances dans le but d’atteindre l’étape 4 du nouveau label Ecoquartier. Mais le maître d’ouvrage dispose déjà d’indicateurs, sur les consommations d’énergie ou d’eau par exemple, déterminés à l’occasion du dialogue compétitif lancé en 2009 dans le cadre d’un marché de conception-réalisation-exploitation-maintenance pour lequel les entreprises ont pris des engagements de performance pour une période de huit ans. « Quand on a construit, on a parcouru que la moitié du chemin. Pour arriver au bout, il faut que les habitants soient partie prenante du défi », ajoute Peggy Abert.C’est pourquoi un programme de « mise en vie » du quartier a été engagé pour donner progressivement la main aux habitants : outils pédagogiques sur les performances énergétiques des logements, intervention du sociologue Philippe Rucheton et sollicitation de partenaires associatifs locaux. Par exemple, l’entreprise d’insertion sociale Ysos et les jardins de Neustrie pour développer son activité de maraîchage par l’insertion, de la vente en circuit court et des animations en direction des habitants, mais aussi l’association du Chemin du halage qui conduit depuis 2014 dans la commune un « asinobus », sorte de pédibus où les enfants sont accompagnés de deux ânes, ou encore la Ligue de protection des oiseaux de Normandie et l’Agence pour l’énergie et le climat de l’Eure. « Nous essayons de faire émerger une association d’habitants et réfléchissons à moyen terme à la création d’une structure coopérative qui pourrait développer des actions autour de la solidarité et de l’environnement. Celle-ci regrouperait Siloge, les collectivités, les habitants et les associations », envisage Peggy Abert, pour qui ces différents types de partenariats constituent la clé de la réussite et de l’appropriation de ce nouveau quartier par ses habitants.Fabian TubianaCliquez ici pour accéder à l'ensemble du dossier Ecoquartiers 
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