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TERRITOIRES

Les écomatériaux, de quel bois se chauffent-ils ?

PUBLIÉ LE 29 OCTOBRE 2019
JULIA TORTORICI
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Les écomatériaux, de quel bois se chauffent-ils ?
Chez Eiffage, Sekoya se veut une plateforme carbone & climat entièrement consacrée aux matériaux et procédés bas carbone. Sensibilisé à la nécessité de réguler ses émissions, le groupe entend accompagner ses clients dans leur propre démarche de réduction de leur empreinte carbone, en développant des solutions alternatives dans ses offres. Des réalisations comme la tour bois Hyperion à Bordeaux, ou les cent logements en bois du Crous à La Rochelle, témoignent d’une demande existante du marché en matériaux respectueux de l’environnement dont le bois fait figure de proue.

« L’initiative n’est pas nouvelle », rappelle Christian Birbaud, Directeur Régional Sud-Ouest d’Eiffage Construction, engagée depuis une dizaine d’années dans la filière décarbonée. Depuis 2007, le laboratoire Phosphore d’Eiffage a entamé une réflexion globale sur la ville de demain. Les solutions trouvent leur aboutissement avec la réalisation de projets comme Smartseille ou l’écoquartier LaVallée à Châtenay-Malabry. « Alors qu’en Allemagne, les plans d’urbanisme imposent 80 % de matériaux biosourcés d’ici 2020, un pourcentage qui passera à 100 % en 2030, la France subit la règlementation, largement basée sur le béton et laissant peu d’initiatives pour des matériaux comme le bois. Or, c’est un secteur à faire évoluer si nous souhaitons créer de l’emploi et diviser la consommation de béton par deux », souligne le dirigeant.

Le bois, une solution d’avenir ?

Comme la plupart de ses confrères, Eiffage s’appuie sur l’agilité de jeunes pousses afin de travailler sur l’élaboration de nouveaux matériaux. Des projets pilotes sont mesurés puis au besoin déployés. « C’est le cas par exemple de l’Eco-Cité Clermont Métropole un lycée à ossature bois, dont le matériau provient du Massif Central, à l’isolation thermique basée sur de la paille issue de la plaine de la Limagne », rappelle Christian Birbaud. La recherche de nouveaux matériaux n’est pas aisée. Elle nécessite des années d’études techniques. Pour preuve, les premières usines de plaques CLT ne se mettent en place que maintenant. « « Une filière de CLT a notamment fait sa place en Autriche en remplacement d’usines de papier, et leurs salariés, ont retrouvé une seconde vie », nous apprend le dirigeant. Reste que les forêts françaises ne sont pas si nombreuses. Pourront-elles répondre à la demande ? En France, la construction bois dans le logement individuel ne représente que 12 % du marché. Un chiffre qui ne représente encore qu’un objectif à atteindre pour le logement collectif. « On peut construire autrement avec d’autres matériaux, croit Christian Birbaud. Mais il ne faut pas aller trop vite par rapport au marché. » Le bilan carbone du bois est en effet favorable mais d’un coût très élevé, la filière étant à créer.

La préfabrication, toujours indispensable

Christian Birbaud le sait, difficile de changer des décennies de tradition. Le béton n’est pas prêt de tirer sa révérence. Il redouble d’efforts pour se montrer plus respectueux de l’environnement. En Italie du Sud, les tomates étant légion grâce au fort ensoleillement toute l’année, les peaux sont réutilisées en liant pour le béton. En France, il peut désormais intégrer les sédiments dragués dans les ports et voies de navigation. Eiffage a pour sa part imaginé un béton décaborné en variant les liants innovants. Sur le projet de Chatenay-Malabry, du CO2 avait même été injecté dans du béton qui réintégrait des déchets de béton. En dépit des initiatives autour de ce matériau énergivore, il est sage d’en limiter l’utilisation. La préfabrication est ainsi indispensable pour diviser par deux le volume de béton sur un chantier. Parmi ses autres avantages, elle permet d’être plus performant. Une coque de 4 cm d’épaisseur est impossible à couler en place mais le sera facilement en usine. « Il faut revoir ce qui se faisait au Moyen-Age, croit le directeur Sud-Ouest d’Eiffage Construction, de sorte que le bon matériau soit mis au bon endroit dans les justes quantités ». Si l’impression 3D, quant à elle, permet d’obtenir le même résultat, avec davantage de précision, dans le cadre d’ouvrages complexes, « elle n’est pour l’instant pas compétitive », juge-t-il.
DR
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