L'expérimentation sera lancée au printemps 2022 et durera cinq ans. Crédit : Engie Green
Le démonstrateur agrivoltaïque baptisé « Camelia » sera construit par Engie Green en partenariat avec l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE). Il vise à étudier le service rendu par l’installation de panneaux solaires bifaciaux verticaux sur un pâturage tout en analysant les répercussions sur la production électrique.
Le système agrivoltaïque vise une synergie entre la production agricole et la production électrique. Conscients de son potentiel, l’INRAE et Engie Green ont mis en place le démonstrateur agrivoltaïque « Camelia » pour la conception de haies photovoltaïques capables de s’adapter à l’activité agricole avec une empreinte au sol limitée et un système d’ancrage « simple, modulable et réversible ».
Le démonstrateur Camelia sera installé sur une parcelle appartenant à l’INRAE au sein de l’Unité expérimentale « Herbipôle » sur la commune de Laqueuille dans le Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Celui-ci sera sous la responsabilité scientifique de l’Unité Mixte de Recherche Ecosystème Prairial (UREP). Cette expérimentation, d’un budget global d’1 million d’euros, durera cinq ans.
Les haies photovoltaïques seront installées sur une surface agricole pâturée de 0,9 ha à proximité d’une zone témoin et développeront une puissance de près de 100KWc. La mise en service de cette installation est prévue au printemps 2022.
Performances techniques du projet
Avec ce projet pilote, les partenaires visent à mesurer les effets agronomiques de ce type d’installation (microclimat aérien et souterrain (température, humidité du sol, …), la croissance, la production de biomasse, et la fertilité et les stocks de carbone du sol). L’installation permettra également d’étudier le comportement des bovins et la compatibilité des structures verticales avec l’utilisation d’engins agricoles ; d’évaluer les effets sur la biodiversité, ainsi que de modéliser la production énergétique de ce type de technologie solaire.
L’ensemble de ces analyses conditionnera le développement futur de cette technologie prometteuse. « Un ensemble de mesures sur le microclimat, le sol et la végétation nous permettra d’identifier les effets positifs et négatifs de cette installation sur la prairie par comparaison à une centrale au sol classique », déclare Catherine Picon-Cochard, directrice de l’UREP, dans un communiqué.
Pour Emmanuel Hugo, président du Centre INRAE Clermont-Auvergne-Rhône-Alpes : « INRAE et ENGIE collaborent autour d’une convention cadre avec l’objectif ambitieux de favoriser le développement des énergies renouvelables. Cela s’inscrit parfaitement dans la feuille de route INRAE 2030 qui accompagnent les actuels changements et transitions profondes de notre société ».