L’IGN, le Cerema et Inria ont lancé un appel à communs pour créer le jumeau numérique de la France. Ouvert à tous les acteurs publics et privés désireux de s’associer au projet, il doit permettre d’améliorer la modélisation du territoire, de mieux cerner les conséquences du réchauffement climatique et d’identifier les solutions les plus efficaces à mettre en œuvre.
Améliorer la modélisation du territoire pour identifier les effets du réchauffement climatique et les solutions les plus adaptées pour y faire face : tel est l’objectif de l’élaboration d’un jumeau numérique de la France, proposée par l’IGN, le Cerema et Inria. Les trois établissements, mandatés par le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI), ont lancé un appel à communs lors du salon Viva Tech.
Lancé le 22 mai et ouvert jusqu’au 30 septembre, l’appel à communs invite les acteurs publics et privés (Etat, collectivités, organismes de recherche, associations, startups, industriels) à rejoindre l’équipe de France du Jumeau numérique que souhaitent impulser les trois institutions. Cela peut être pour exprimer son intérêt pour un cas d’usage, partager un retour d’expérience sur l’utilisation de jumeaux numériques locaux, ou proposer des solutions techniques à intégrer à l’outil.
De nombreuses applications
L’outil peut avoir plusieurs fonctions, dans plusieurs secteurs.
Il peut permettre, par exemple, de simuler des scénarios sur les infrastructures et les biens menacés par l’érosion du littoral, avec des projections précises sur le nombre de logements, de personnes et d’équipements touchés, de croiser différentes dimensions de l’aménagement durable d’un territoire – cadre règlementaire, densification urbaine, gestion de la nature en ville, mobilité multimodale, accès aux services publics, d’anticiper l’effet du changement climatique sur les différents types de productions agricoles, notamment en fonction des pratiques mises en place, ou de détecter et prévenir les risques pour les cultures (sécheresses, épisodes de gel, inondations...), de simuler l’évolution des forêts selon diverses hypothèses climatiques et d’anticiper les risques d’incendie de forêts, ou encore de tester et modéliser des scenarios d’épidémie ou d’épizootie.