Sur 80 espèces de poissons d’eau douce présentes sur le territoire métropolitain, 39% sont menacées ou quasi menacées, contre 30% en 2010. C’est ce que nous apprend la mise à jour de la liste rouge des espèces menacées publiée ce jeudi 11 juillet par la comité français de l’UICN. « La destruction et la dégradation des milieux naturels constituent les principales menaces affectant les poissons d’eau douce », explique l’UICN dans un communiqué. Une dégradation causée notamment par l’assèchement des zones humides, la construction de digues sur les cours d’eau, le drainage agricole des prairies humides, ou encore les prélèvements d’eau pour les usages urbains. « De manière générale, la modification des cours d’eau par le recalibrage ou la canalisation représente aussi une menace importante pour les espèces des eaux courantes », ajoute l’UICN.
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Parmi les espèces concernées, on trouve la Loche d’étang classée « en danger », le brochet commun classé « vulnérable », ou encore le chabot du Lez classé en « danger critique ». L’anguille européenne est également « en danger critique » à cause de son exposition aux polluants et pesticides qui fragilisent ses défenses immunitaires. « C’est aussi le cas du chevesne catalan classé en danger », souligne la liste rouge.
L’UICN précise que la situation des poissons migrateurs amphihalins est encore plus inquiétante que lors de la dernière évaluation en 2010. « Ces poissons effectuent une partie de leur cycle de vie en rivière et une autre partie en mer. Au total, 9 des 13 espèces de France sont menacées ou quasi menacées et une autre a disparu », apprend-on. Ces espèces sont particulièrement affectées par les barrages, à l’image du saumon atlantique, classé « quasi menacé », de l’esturgeon européen, ou encore la grande alose, classés « en danger critique ».
