EDF, Solvay, Air liquide, Total, Alstom ou bien encore Schneider Electric l'avaient déjà précédé depuis plusieurs trimestres. GDF Suez a décidé de combler son retard dans le financement des jeunes entreprises innovantes. Le groupe vient de lancer son propre fonds d'investissement. Baptisé GDF Suez New Ventures, il sera doté initialement de 100 millions d'euros et destiné à financer de jeunes pousses dans le domaine de la transition énergétique. Gestion d'énergie, mobilité, confort intérieur, production d'électricité décentralisée ou stockage sont les secteurs principalement visés par le fonds, via des prises de participations minoritaires. Principalement déployé dans un premier temps en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et en Israël, le fonds pourra à terme élargir ses interventions. Son premier conseil d'administration s'est réuni le 19 mai. Il est présidé par Jean-Louis Blanc, directeur commercial, innovation et nouveaux métiers de GDF Suez. Le groupe renforce ainsi son dispositif d'investissement dans les écotechnologies. GDF Suez n'intervenait jusqu'à présent que de façon indirecte, en tant que souscripteur de fonds spécialisés comme Demeter Partners ou Emertec. En s'impliquant directement au capital, l'énergéticien pourra plus facilement nouer des partenariats industriels ou technologiques avec les sociétés soutenues. Ces fonds constituent aussi un excellent point d'observation et de veille sur l'évolution du marché de l'énergie. Enfin, financièrement, les industriels profitent d'une évolution législative adoptée dans la loi de finances rectificative pour 2013. Désormais, le Code général des impôts permet aux entreprises d'amortir sur une durée de cinq ans leurs souscriptions au capital de PME innovantes, effectuées soit directement, soit indirectement via leurs investissements dans des fonds communs de placement à risque, des fonds communs de placement dans l'innovation ou dans des sociétés de capital-risque.