Mesurer les nanoparticules présentes dans l'air ambiant est le défi re levé par l'Ineris et Ecomesure avec leur MPS, pour Mini Particle Sampler. L'appareil, commercialisé par Ecomesure, a été développé par l'Ineris à partir d'une technologie de prélèvement finlandaise. Tout repose sur un porte-filtre innovant, qui accueille les grilles de prélèvement utilisées pour les analyses physico-chimiques réalisées par les microscopes à transmission électronique (MET). Ce MPS peu coûteux (600 euros) permet des prélèvements en quelques minutes avec un débit de 0,3 à 1,5 l/min. Il est adapté aux particules de 5 à 150 nm et jusqu'à plus de 10 microns. Surtout, le niveau d'efficacité est au minimum de 18 %, quand les systèmes actuellement disponibles proposent une efficacité inférieure à 1 %. « Il s'agit d'un prélèvement qualitatif », rappelle Olivier Le Bihan, ingénieur de recherche à l'Ineris. « Ce qui compte, c'est que la grille capte la totalité de la nature des aérosols afin de représenter tous les types de nanoparticules présents. Et la grille ne doit pas être trop chargée pour éviter la formation d'agrégats, qui fausseraient la mesure », précise le chercheur. En fait, avec ces 18 % d'efficacité, l'Ineris s'approche d'une mesure semi-quantitative des nanoparticules. Cet équipement pourrait notamment intéresser les associations de surveillance de la qualité de l'air.