Les écotechnologies françaises entrent dans une période de maturité. « Après une phase expérimentale, qui s'est avérée plus longue qu'attendu, nous sommes désormais entrés dans un déploiement de technologies de plus en plus performantes, qui transforment en profondeur et rapidement les comportements de consommation », observe Sophie Paturle, la présidente du Club cleantech de l'Association française des investisseurs pour la croissance (Afic). À l'appui, les montants levés par les écotechnologies au premier semestre 2014 : selon le dernier baromètre de l'Afic, 45 entreprises ont bénéficié de financements par les membres de l'association, pour un montant total de 172 millions d'euros. Depuis la création de ce baromètre en 2010, « il s'agit du semestre le plus actif en nombre d'entreprises financées, et du troisième meilleur semestre en montants investis », se félicite l'Afic. Au total, depuis 2010, ce sont donc 1,36 milliard d'euros qui ont été investis par les acteurs du capital-investissement français dans des sociétés de la filière au travers de 345 opérations de financement. Cette maturité se retrouve notamment dans les montants spécifiquement investis dans les entreprises d'énergies renouvelables. Après un creux entre 2011 et 2013, ils progressent pour le deuxième semestre consécutif : 33,5 millions d'euros ont été engagés entre janvier et juin, à travers sept opérations, dont la quasi-intégralité au cours du seul deuxième trimestre (32 millions d'euros pour cinq opérations). « La remontée de ce secteur, qui était le plus actif jusqu'à la mi-2011, est liée aux gains de productivité apportés par les avancées technologiques. Celles-ci rendent ce secteur désormais compétitif par rapport aux prix de marché », indique l'Afic. L'efficacité énergétique reste néanmoins le segment le plus soutenu par les fonds de capital-investissement. Au premier semestre, près de 52,5 millions d'euros ont été apportés à ce domaine, via quatorze opérations.